Bye bye girls
Avec l'élimination d'Alizé Cornet, c'est le tennis féminin français (du moins en simple) tout entier qui quitte Melbourne. Dernière représentante tricolore, Cornet n'a pas été ridicule face à Donna Vekic (6-4, 6-2), mais la récente trentenaire n'a juste pas pu rivaliser en force face à une adversaire intenable qui a réalisé pas moins de 38 coups gagnants en 1h31'. La première levée du Grand Chelem de la saison confirme les difficultés féminines actuelles avec pour seule éclaircie, récemment, la victoire en Fed Cup. Entre la génération Garcia-Mladenovic en perte de repères et les Ferro ou Parry qui manquent encore d'expérience, le tennis français stagne.
Le slave tennis show
Daniil Medvedev et Ernests Gulbis sont ce que l'on peut appeler des gros caractères. Le genre qui peut se montrer en gendre idéal en début de journée et virer punk à chien quelques heures plus tard. Si le Russe a su tempérer tout cela pour se hisser au quatrième rang mondial, c'est plus compliqué pour le Letton. Mais en ce deuxième tour de l'Open d'Australie, les deux ont déroulé de la même façon malgré un début de match difficile.
Medvedev a logiquement fait valoir ses droits face à Pedro Martinez (7-5, 6-1, 6-3), à peine perturbé par un saignement de nez. Gulbis, lui, a dominé Aljaz Bedene (7-5, 6-3, 6-2) qui le devançait pourtant de 201 places au classement. Cet Open d'Australie est déjà une réussite pour Gulbis qui passera au moins de la 256e place mondiale à la 175e grâce à sa présence au troisième tour.
Thiem et le calme autrichien
On ne sait pas vraiment si le calme est une vertu revendiquée par les Autrichiens, mais force est de constater que lorsqu'il a été mené deux sets à un par l'Australien Alex Bolt, Thiem n'a montré aucun signe de frustration ou d'énervement. Au contraire, il s'est appliqué à mettre en place sa nouvelle dimension offensive, tout en n'oubliant pas de continuer d'user un adversaire qu'il savait ne pas avoir l'habitude des matches en cinq sets. La fin du match (3h22') était d'ailleurs à sens unique (6-2, 5-7, 6-7 [5], 6-1, 6-2).
Ostapenko rechute
Qu'il semble loin le triomphe de Jelena Ostapenko à Roland-Garros en 2017. Plus de deux ans maintenant. Deux années durant lesquelles la Lettonne n'a fait que décliner, incapable de proposer autre chose que des frappes à l'aveugle. Malgré une embellie en fin de saison dernière avec l'arrivée de Marion Bartoli dans son staff, ce n'est toujours pas ça. Face à la revenante de la saison dernière, la Suissesse Belinda Bencic, Ostapenko a connu une nouvelle désillusion (7-5, 7-5). À noter que le décès du père d'Ostapenko au début du mois a grandement perturbé sa préparation.
Muguruza s'est fait peur, pas Pliskova
Garbine Muguruza ne fait plus partie des favorites immédiates quand on cherche qui pourrait remporter un titre du Grand Chelem, mais il ne faut pas enterrer l'Espagnole. Longtemps perturbée par des blessures, elle semble sur le bon chemin depuis quelque temps. Face à l'accrocheuse Ajla Tomljanovic, elle a montré qu'elle savait encore se battre sur un court (6-3, 3-6, 6-3).
Karolina Pliskova, elle, n'a pas eu besoin de se faire mal pour accéder au troisième tour. La numéro 2 mondiale a logiquement dominé Laura Siegemund (6-3, 6-3) et tient parfaitement son rôle dans le tableau.