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Kristina Mladenovic : « Vivons au jour le jour »

Kristina Mladenovic lors du Challenge Élite FFT à Nice : « Ce n'est pas le décor habituel. Mais on bosse. » (F. Porcu/L'Équipe)
Kristina Mladenovic lors du Challenge Élite FFT à Nice : « Ce n'est pas le décor habituel. Mais on bosse. » (F. Porcu/L'Équipe)

Battue par Clara Burel lundi, lors du Challenge Élite FFT, la n°1 française a dominé Chloé Paquet ce mardi (7-6, 7-5). Ravie de retrouver son rythme, Mladenovic n'anticipe pas trop la suite. Elle n'a toujours pas obtenu son visa pour les États-Unis et un éventuel US Open.

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« Quelles sont ces sensations de reprise ?

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Il y a du mieux de jour en jour. Un aussi long break, ça ne m'est jamais arrivé. Ça fait du bien de matcher. Je suis venue avec un état d'esprit calme, sans attendre grand-chose en termes de niveau de jeu. Hier, c'était très délicat, j'étais dans le dur. Là, je suis contente d'avoir trouvé un meilleur rythme et de meilleurs ajustements.

Il y a du plaisir à retrouver la compétition ?

C'est différent, ce n'est pas le circuit. Je remercie la fédé d'avoir mis les moyens. C'est top, on a tout sur place. Ils font le maximum pour qu'on soit en pleine sécurité. Ça aide vraiment. On se rend compte vraiment à quel point on a besoin de matcher. Certes, c'est une compèt entre nous, ce n'est pas Roland, ce ne sont pas les lieux qui font rêver, ce n'est pas le décor habituel. Mais on bosse. On part tous un peu de zéro. On s'adapte, on ramasse les balles, etc. C'est bien qu'on soit là.

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Vous ressentiez le manque ?

Les compétitions me manquaient, j'ai le privilège de faire le plus beau des circuits. Louper cet été Roland et Wimbledon, ça fait bizarre. Quand on enchaîne les matches, il y a ce feeling des points, c'est de l'instinct, une routine, et quand il y a une longue période comme ça, rien ne remplace ce petit truc.

Comment avez-vous vécu le confinement et le déconfinement ?

Pour ma part, je n'ai pas eu accès à un court de tennis. J'étais dans le Nord, avec la chance d'avoir une salle de gym pour moi. J'ai entretenu ma santé. Pour un athlète de haut niveau, les spécialistes parlent du triple du temps pour récupérer... Donc ma première préoccupation a été de m'entretenir physiquement. Tennistiquement, j'ai repris doucement, pour faire attention aux articulations. C'est un long processus. Je ne mets pas d'objectifs en termes de résultats. La priorité, c'est de ne pas se blesser.

« Si je n'obtiens pas de visa (pour les États-Unis) avec ces restrictions de voyage, je me rabattrais sur la tournée sur terre »

Avec quel programme ?

Je m'étais fixée de reprendre à New York (pour l'US Open, du 31 août au 13 septembre). Mais il y a un paramètre très intéressant. Je n'ai plus mon visa ESTA et on ne nous le donne pas pour l'instant. Du coup, j'ai été obligée de m'inscrire à Palerme et Prague sur terre battue. Et si je n'obtiens pas de visa avec ces restrictions de voyage, je me rabattrais sur la tournée sur terre. C'est très spécial. Il y a énormément d'incertitudes.

Dans le contexte actuel, vous seriez prête à aller à New York ?

Moi, je n'ai même pas de visa. D'habitude, c'est quelque chose qu'on obtient en quelques heures. J'ai envie de croire que les gens font le maximum pour que tout se passe bien. On voit ici, quand on s'organise bien, on se dit qu'il n'y a pas de craintes. Après, ce sont des questions auxquelles je ne peux pas répondre. On entend des choses négatives en provenance des États-Unis. Vivons au jour le jour. »

publié le 7 juillet 2020 à 16h48 mis à jour le 7 juillet 2020 à 17h33
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