Quel est votre sentiment après votre entrée gagnante à Rome face à Elisabetta Cocciaretto ?
Je suis contente de passer. C'était un match compliqué contre une Italienne, sur le court central, pour un premier match de tableau. Je suis contente surtout de l'état d'esprit, de l'attitude. Je suis restée calme, focus. Quand les choses se sont compliquées, qu'elle est devenue plus agressive, que je me suis retrouvée derrière au score, je ne me suis pas énervée, je suis restée dans mon truc. C'est une bonne gestion.
Accrocher cette sérénité, cet apaisement dans les moments importants, c'est vraiment votre gros axe de travail depuis des mois ?
Oui, c'est là-dessus que l'on veut se concentrer. Ça va m'apporter sur mon style de jeu, ma constance dans le match, au fil des mois. C'est ce qui nous importe le plus pour l'instant : toujours avoir confiance dans mon jeu et m'entraîner dans cette direction.
« Ivan (Ljubicic) vient tranquillement, donne quelques conseils et ça fait du bien
Votre qualité de service (11 aces et 86 % de points derrière la première balle aujourd'hui) vous permet aussi de rétablir pas mal de situations ?
C'est sûr que c'est une arme de mon jeu depuis très longtemps et c'est une arme que l'on prend le temps de beaucoup travailler. Dans les moments importants, si tu es prête, bien dans ta tête, tu sais que tu peux t'appuyer dessus. C'est aussi pour cela qu'en retour, je me permets de tout le temps mettre la pression.
On a vu Ivan Ljubicic (directeur du haut niveau à la FFT) dans votre box au côté de votre entraîneur, Bertrand Perret, durant ce match. Cela veut-il dire que vous êtes en demande d'observations extérieures ?
Je ne le connaissais pas trop jusqu'à Indian Wells. Là-bas, c'est la première fois qu'il a un peu commenté mon match avec Bertrand (Perret) et qu'il avait, pour une fois, un avis sur la même longueur d'onde que là où on veut aller. Par rapport à sa carrière de joueur et de coach, c'était hyper intéressant. À chaque fois qu'il était sur les tournois et s'il était libre, il avait les portes grandes ouvertes ! Bertrand comme moi, on a envie d'apprendre de personnes extérieures. On ne pense pas avoir la recette magique. Ivan vient tranquillement, donne quelques conseils et ça fait du bien. À Rouen, il a regardé tous mes matches et il nous a écrit après. La première fois qu'il a parlé avec Bertrand à Indian Wells, il nous a dit : « ça y est, j'ai compris le jeu de Caroline, en fait elle n'est pas assez agressive ! » Bertrand est un peu tombé de sa chaise et il m'a dit : « Il faut à tout prix que tu t'assoies avec Ivan (sourire) ».