« Les sensations étaient bonnes face à Barrere...
Oui. Il a fallu que je coupe après deux tournois catastrophe. Je n'ai tapé qu'hier, une heure avec Hubert Hurkacz. Après l'enchaînement avec Pune, les décalages horaires, le froid à Rotterdam, les balles différentes, j'étais content de revenir à Marseille, dans un tournoi que j'affectionne. Je n'avais pas de jambes ces dernières semaines, là les intentions étaient meilleures... Je suis resté plutôt calme et ce n'est pas évident car je ne savais pas à quoi m'attendre après les deux défaites terribles à Pune (contre Roberto Marcora) et à Rotterdam (contre Aljaz Bedene)... Le tie-break était très bon. Je me suis dit : ''Vas-y, tente, c'est lui qui est sous pression...''
C'est vrai que votre match à Rotterdam n'était pas très bon...
Oui, tout à fait. Pourri. Nul. C'était très compliqué à Pune aussi. Mais il y avait eu beaucoup d'émotions après la tournée australienne, avec l'ATP Cup et ma défaite contre Cilic 7-6 au cinquième set(au 2e tour de l'Open d'Australie). Je n'ai pas pu souffler. Je n'étais pas bien. Ma tête n'était pas à l'endroit.
« Je sais que je ne suis bon que si je reviens avec envie. »
Rien ne vous obligeait à aller à Pune ou Rotterdam...
Mais je ne regrette rien. Je me suis régalé à Pune. C'était une semaine de vacances avec ma famille. On a fait de l'hélicoptère. C'était une semaine géniale. Mais je n'ai pas soufflé... Après Rotterdam, j'ai pu un peu déconnecter avec le tennis. Je sais que je ne suis bon que si je reviens avec envie.
Avec quelles ambitions ici ?
Je me sens capable de gagner. Si je me sens bien comme ça, si je sers bien comme aujourd'hui...
Gaël Monfils dit de vous que vous avez le potentiel pour faire de grandes choses...
Ça me fait plaisir qu'il ait des mots gentils. Il est comme moi. Sensible, émotif. Ça me touche. Et lui aussi a du potentiel, pour aller dans le top 5 s'il garde cette envie. »