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Anastasia Pavlyuchenkova, qualifiée pour les quarts de l'Open d'Australie : « J'ai pleuré une heure dans le vestiaire »

La satisfaction d'Anastasia Pavlyuchenkova après son succès lundi sur Angelique Kerber. (I. Kato/Reuters)
La satisfaction d'Anastasia Pavlyuchenkova après son succès lundi sur Angelique Kerber. (I. Kato/Reuters)

Coachée par le Français Sam Sumyk, Anastasia Pavlyuchenkova est liée depuis longtemps à la France. Dans un français parfait, la Russe, qualifiée lundi pour son 7e quart de finale en Grand Chelem, s'était prêtée au printemps dernier au questionnaire des premières fois made in France.

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« Votre première fois en France ?
En 2005, j'étais venue en France pour jouer des tournois juniors à Istres et Beaulieu-sur-Mer. J'étais avec ma famille. Mon père était mon entraîneur, ma mère voyageait aussi avec moi et même parfois mon frère qui pouvait être mon sparring. Je dois dire que j'étais plutôt forte chez les juniors (rires).

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La première fois que vous avez parlé français ?
En 2005, j'avais dû dire des mots basiques comme merci, bonjour, salut, ça va... Mais la première fois que j'ai vraiment parlé français, c'était en 2009 ou 2010 car Patrick Mouratoglou était mon coach et grâce à lui, j'ai appris le français. J'ai beaucoup progressé en habitant aussi en France car je n'ai jamais pris de cours.

« En 2007, j'ai ''quitté'' mon père et mon frère parce que l'on ne s'entendait plus. J'avais 16 ans, un âge difficile. On a trouvé une autre voie et ça a été Patrick »

La première fois où vous avez vécu en France ?
J'ai eu mon chalet à l'académie Mouratoglou en 2008, Grigor (Dimitrov) a aussi eu le sien ensuite. En 2007, j'ai ''quitté'' mon père et mon frère parce que l'on ne s'entendait plus. J'avais 16 ans, un âge difficile. Je faisais toujours l'inverse de ce qu'ils me disaient. On a trouvé une autre voie et ça a été Patrick. J'étais donc toute seule ou avec ma mère. Ce sont des bons souvenirs même si ce n'était pas très ''luxe''. À 16 ou 17 ans, ça allait encore. Aujourd'hui, ce ne serait plus possible (rires).

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Votre première finale à Roland-Garros ?
C'était, en 2006 chez les juniors, j'avais 14 ans et j'avais perdu contre Agnieszka Radwanska (alors âgée de 17 ans). Je m'en souviens bien, j'avais fait la préparation à la Mouratoglou Academy (alors à Thiverval-Grignon, dans les Yvelines). J'avais déjà gagné l'Open d'Australie juniors en janvier et c'était très important pour moi de bien faire à Paris. J'avais ressenti beaucoup de stress avant le tournoi que j'avais débuté contre Dominika Cibulkova, un tirage difficile. Juste avant la finale, à l'entraînement avec mon frère, j'avais explosé ma raquette tellement j'étais stressée, tellement j'avais envie de gagner. J'ai perdu la finale parce qu'elle était beaucoup plus forte que moi et beaucoup plus mature.

En 2006, la Russe s'était inclinée en finale de Roland-Garros juniors face à Agnieszka Radwanska.
En 2006, la Russe s'était inclinée en finale de Roland-Garros juniors face à Agnieszka Radwanska.

Votre premier quart en Grand Chelem ?
À Roland-Garros, en 2011. C'est un souvenir qui est resté longtemps dans mon esprit. C'était mon premier quart, à 19 ans. Je me suis retrouvée à deux jeux de la victoire contre Schiavone. À chaque fois que je touchais la balle, ça restait dans le terrain. J'ai mené 6-1, 4-1 et j'ai pensé que c'était dans la poche. Il y a eu beaucoup d'émotions, j'ai pensé à la demie, j'avais trop d'excitation et en face c'était Schiavone. J'ai finalement perdu (6-1, 7-5, 7-5). C'était dur, j'ai pleuré une heure dans le vestiaire après le match... »

publié le 28 janvier 2020 à 10h00
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