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Daniel Ricciardo : « Chez Renault, je deviens un peu français »

() Moy/XPB/Presse Sports
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De passage à Paris, le pilote australien s'est arrêté aux stands pour causer style et horlogerie. Désormais pilote Renault et ambassadeur Bell & Ross, Daniel Ricciardo apprend la patience. Il sait que le temps ne se dompte pas. Il en fait plutôt son allié.

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« Il y a un an, nous nous étions déjà rencontrés pour une interview et vous nous aviez prédit que vous gagneriez le Grand Prix de Monaco de 2018. Et c'est exactement ce qui s'est passé. Vous en souvenez-vous ?
Oui, oui, je m'en souviens. Et comment ! D'une certaine manière, j'ai toujours pensé que mon destin était de remporter cette course un jour. J'ai tellement d'affection pour ce Grand Prix ! Ce fut un moment inoubliable.

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Vous étiez alors pilote Red Bull. Vous êtes maintenant chez Renault F1. Êtes-vous satisfait d'avoir opté pour une écurie française ?
Oui (il répond en français) ! Je suis heureux d'avoir changé. J'en avais besoin pour tout dire. Il fallait que j'évolue, que je me confronte à de nouveaux défis. Mes années chez Red Bull furent fantastiques mais il était temps pour moi de changer.

« Renault, dans le monde de la F1, c'est un peu la mafia française »

Être pilote numéro 1, c'était important pour vous ?
Oui, je pense que j'ai les épaules pour ça. Du moins, j'avais envie d'essayer. Sur le plan des résultats, je ne suis pas exactement là où j'aimerais être mais l'ambiance et l'énergie qui existent dans l'équipe sont excellentes. Il faut simplement que j'apprenne à être patient. La F1 est une science dure qui demande du temps. J'ai un contrat jusqu'en 2020. Les résultats sont pour l'instant un peu décevants mais nous sommes encore en phase de construction. Je suis confiant. Les résultats vont arriver avant la fin de la saison, vous pouvez l'écrire !

Il y a chez Renault une volonté d'apparaître comme une écurie vraiment française. Le Coq Sportif est le partenaire lifestyle. La maison horlogère parisienne Bell & Ross équipe les poignets de l'ensemble du staff ainsi que ceux des pilotes, dont vous. Vous sentez vous devenir un peu français ?
Oui, un peu (Il sourit) ! Il y a effectivement une atmosphère très frenchy dans le team. Je réponds parfois en français avec les rares mots et expressions que je connais : « oui », « j'ai compris » ou « merci beaucoup ». Bon, c'est à peu près tout. C'est intéressant de se plonger dans une autre culture. Renault, dans le monde de la F1 - et je ne le dis pas de manière péjorative - mais c'est un peu la mafia française. Chez nous, tout le monde est soudé, il y a un vrai esprit de famille, très fort. Je deviens un peu français...

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Vous êtes, nous le savons, un grand amateur de montres. Lors de notre dernière rencontre, vous portiez un chrono TAG Heuer. Désormais, vous êtes ambassadeur Bell & Ross qui, depuis le début de son partenariat avec Renault F1, crée chaque saison une collection dédiée de montres pour le team Renault : les chronographes RS19 pour cette année. Quel est votre regard sur ces pièces très racées ?
Je connaissais la marque auparavant, surtout pour ses montres carrées inspirées des cockpits d'avion qui sont très reconnaissables. Après, je vais être honnête avec vous, je ne possédais pas de Bell & Ross et je n'avais pas conscience de leur créativité.

Et maintenant ?
J'adore. J'ai des petits poignets, j'ai donc choisi un modèle rond ; les autres, carrés, sont un peu trop imposantes pour moi. Je trouve les BRX1 (boîtiers carrés multimatériaux) extrêmement désirables mais je ne suis hélas pas assez musclé pour les porter avec style ! J'aime les montres Bell & Ross qui sont à la fois classe et sportives. Et j'apprécie les différentes touches de jaune que l'on retrouve sur les cadrans et qui font immédiatement référence à Renault F1.

« Le Mexique me doit un truc en retour »

Aimeriez-vous être davantage impliqué dans la création de ces montres de pilote ?
Oui, bien sûr. Après, c'est une question de temps, comme toujours. J'ai un peu appris chez TAG Heuer. Je continue de le faire avec Bell & Ross. J'aime l'horlogerie et je suis chanceux de pouvoir apprendre à mieux connaître ces marques et les différents process de création qui se cachent derrière chaque montre. J'étais à la manufacture Bell & Ross récemment et les horlogers m'ont expliqué comment assembler un mouvement. C'est quand même dingue de réussir à faire tourner de si petits moteurs !

Une prédiction pour 2019 ? Quel Grand Prix allez-vous gagner ?
Ah ah ! Oui, d'accord. Pour avoir une chance de penser à un podium cette saison, il faudrait un peu de pluie ou une piste légèrement mouillée. Jusqu'à présent, nous n'avons pas encore trouvé la formule magique sur piste sèche. Donc, cela étant dit, au Canada (le 9 juin), s'il pleut, ça pourrait peut-être le faire même si tout le monde sait qu'il nous faudra un peu plus de temps pour obtenir de vrais résultats. Sinon, le Mexique (27 octobre). Le Mexique me doit un truc en retour. L'an dernier, j'ai fait la pole position là-bas mais j'ai eu un problème technique pendant la course. Le Mexique me doit quelque chose... cela pourrait se passer là-bas. »

Daniel Ricciardo porte une montre Bell & Ross BR V3-94 RS19, boîtier et bracelet en acier, mouvement chronographe automatique, édition limitée à 999 pièces (4300 euros).
Daniel Ricciardo porte une montre Bell & Ross BR V3-94 RS19, boîtier et bracelet en acier, mouvement chronographe automatique, édition limitée à 999 pièces (4300 euros).
publié le 4 juin 2019 à 15h21 mis à jour le 5 juin 2019 à 12h47
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