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Youri Djorkaeff : « La mode ? Un univers que je connaissais de loin mais qui m'a toujours plu »

Youri Djorkaeff pour Zilli. (Zilli)
Youri Djorkaeff pour Zilli. (Zilli)

L'ancien international français Youri Djorkaeff, champion du monde 1998 et d'Europe 2000, fait ses premiers pas dans le monde de la mode en signant la première collection capsule 100 % sport de la griffe française de luxe Zilli.

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« Comment cette collaboration avec la marque française Zilli est-elle née ?
C'est l'histoire d'une rencontre. En 2016, le dirigeant de Zilli Laurent Schimel me contacte pour me proposer de m'habiller à l'occasion de l'Euro que je couvrais avec TF1. Nous avons commencé à échanger et nous nous sommes rendu compte que nous avions beaucoup de points communs. En plus du fait que ce soit une entreprise lyonnaise, nous avons des parcours, des trajectoires de vie similaires. Une véritable amitié s'est rapidement créée. Plutôt que de jouer les simples ambassadeurs de la marque, nous avons alors décidé d'aller plus loin et de penser sur le long terme.

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Justement, quel a été votre implication dans cette collection ?
L'idée était de créer mon vestiaire idéal pour 24h ; toutes les pièces dont j'ai envie et besoin au gré de mon emploi du temps, en couvrant tous les registres, du sport au bureau. J'ai ouvert mon placard et j'ai regardé les pièces auxquelles je tenais le plus, celles que je portais le plus souvent. Certains vêtements me suivent partout entre Paris, Milan et New York. Tout le monde a ce genre de pièces dans son placard. C'est ce que j'ai voulu partager à travers cette collection. Je n'aurais pas pu faire des choses que je ne porte pas, cela n'aurait pas de sens pour moi. C'est ma philosophie, il faut que ça se sente. J'ai dessiné les vêtements et j'ai ensuite travaillé avec les designers de Zilli sur les matières et les coupes. C'est une vraie collaboration, ce n'est pas un simple coup marketing.

« Mon grand-père était tailleur, comme beaucoup d'Arméniens immigrés en France »

Youri Djorkaeff

Quid de vos inspirations ?
Un sportswear décontracté, authentique et chic. J'ai travaillé autour du mouvement, qu'il soit visuel ou intérieur et de l'amplitude du vêtement. Il y a ce qu'on peut voir mais aussi ce qu'on peut faire dans le vêtement. Le confort, la souplesse du geste... Ce sont des notions très importantes, surtout pour une collection hiver.

Youri Djorkaeff (Zilli)
Youri Djorkaeff (Zilli)
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Aviez-vous déjà eu des connexions avec le milieu de la mode ? Quel était votre rapport au vêtement ?
C'est un univers que je connaissais de loin mais qui m'a toujours plu. Mon grand-père était tailleur, comme beaucoup d'Arméniens immigrés en France. Je me souviens encore de son entrepôt avec ses tissus, ses énormes ciseaux, ses grosses craies... C'est un monde fascinant que j'aime beaucoup. Je suis également très sensible aux matières, au toucher. Je me suis rendu dans les ateliers de la marque Zilli, à Lyon. J'ai pu voir des ouvriers qui travaillent encore à la main. Cela a été une vraie révélation pour moi.

« Lorsque j'évoluais à l'Inter Milan (1996-1999), j'ai souvent été invité aux défilés par Giorgio Armani. Ils m'ont fait découvrir ce milieu »

Youri Djorkaeff

Les liens entre mode et football sont d'ailleurs très étroits...
Lorsque j'évoluais à l'Inter Milan (1996-1999), j'ai souvent été invité aux défilés par Giorgio Armani. Ils m'ont fait découvrir ce milieu. Je sais aussi qu'à cette époque, les couturiers de la marque étaient très proches du monde du foot. La mode a toujours eu des liens très forts avec le sport en général, et le football en particulier. Avec le streetwear et la basket, on se rend compte aujourd'hui que le sport a sa place dans la mode.

Et puis, c'est aussi un moyen de marquer sa personnalité : on peut se retrouver dans un sweat, un jean ou un t-shirt signé d'un grand créateur. Pouvoir s'affirmer grâce à une pièce ou deux, je pense que c'est ce qui plaît. À tout le monde, pas seulement aux footballeurs. »

publié le 23 juin 2020 à 11h45 mis à jour le 23 juillet 2020 à 12h07
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