L'ÉQUIPE

Simon Pagenaud reste motivé pour les 500 Miles d'Indianapolis

Simon Pagenaud, en compagnie de son coéquipier, Will Power. (C. Graythen/Indycar)
Simon Pagenaud, en compagnie de son coéquipier, Will Power. (C. Graythen/Indycar)

Tenant du titre, le Français Simon Pagenaud a accueilli favorablement le report des 500 Miles d'Indianapolis au 23 août face à la pandémie de coronavirus aux États-Unis.

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Voilà deux semaines, dans la voiture qu'il avait louée pour rentrer chez lui, en Caroline du Nord, depuis St Petersburg (Floride), où la première course de l'année avait été finalement annulée, Simon Pagenaud se projetait sur le mois de mai et les deux courses dont il est le tenant du titre : le GP d'Indianapolis (sur le circuit routier) et les 500 Miles d'Indianapolis (sur l'ovale). Mais depuis jeudi, le pilote français du Team Penske sait qu'il devra attendre plus longtemps pour défendre ses titres. Le nombre de cas de coronavirus augmentant de manière quasi exponentielle aux États-Unis (devenu le pays au monde avec le plus de cas), l'Indycar a annoncé une refonte de son calendrier, désormais prévu pour débuter les 30 et 31 mai à Detroit. Le Grand Prix d'Indianapolis bascule le 4 juillet et partagera l'affiche avec la NASCAR, une grande première pour les deux compétitions. Quant aux 500 Miles, ils ont trouvé pour l'instant place le 23 août, les deux semaines d'essais et qualifications ayant été préservés.

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« Dans une période comme celle-ci, c'est bien d'avoir des échéances et ma priorité numéro 1 étant les 500 miles d'Indianapolis, c'est motivant de connaître la date de l'événement », a estimé Pagenaud. Dans le paddock Indycar pour l'instant, personne n'imagine le pire (une saison annulée et son événement phare non tenu pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale). Le Français, à l'image des autres pilotes, se concentre donc sur l'adaptation à une période différente de celle habituelle puisque jamais les 500 Miles n'ont eu lieu en dehors du mois de mai. « La dynamique de la course sera différente car j'envisage des températures plus hautes et un pilotage plus fin, détaille-t-il. Je suis plus motivé et déterminé que jamais et j'ai hâte de me battre pour aller chercher une deuxième couronne. »

« Le sport a beaucoup évolué vers la simulation et la haute technologie »

En attendant, Pagenaud essaie de vivre cette situation particulière du mieux possible. « Je suis en contact avec ma famille en France tous les jours, raconte-t-il. Ils sont en bonne santé, ce qui est le plus important. Je suis les développements de la situation en France au plus près. C'est très inhabituel car même si je voulais rentrer ce ne serait pas possible... Et ma famille ne peut pas venir me voir à Charlotte à cause de l'interdiction d'entrée du territoire pour les voyageurs internationaux. »

Pour s'occuper, le Français va participer à la série de courses virtuelles lancée par l'Indycar sur le support iRacing, avec une première épreuve dès ce samedi, où les voitures auront l'apparence de celles utilisées en course, la plupart avec leur pilote officiel derrière le volant. « On est tous chez nous, enfermés donc c'est bien d'avoir un moyen de s'amuser et aussi de montrer nos sponsors, même si c'est virtuel, a-t-il apprécié. Le sport a beaucoup évolué vers la simulation et la haute technologie. Cela montre aussi ce que notre travail de pilote est devenu aujourd'hui car on s'entraîne de plus en plus sur simulateur. C'est marrant mais c'est beaucoup plus facile de se crasher (qu'en piste). Jeudi, j'ai fait une course d'entraînement et je me suis sorti dès le premier virage, ce qui ne m'arrive pas souvent. » Ce « championnat » comportera six courses jusqu'au 2 mai. La première épreuve utilisera le circuit de Watkins Glen. Sébastien Bourdais, qui a été privé des trois premières courses (sur les 4) de son programme partiel, s'alignera dans cette épreuve virtuelle sous la bannière d'AJ Foyt.

publié le 27 mars 2020 à 19h28
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