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Jean-Eric Vergne : Rejoindre Techeetah, «ça a changé ma vie»

Jean-Eric Vergne (DS-Techeetah) a accueilli son deuxième titre en Formule E avec autant d'émotion que fierté. Et le sentiment d'avoir énormément évolué depuis son arrivée dans son équipe actuelle.

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«Comment vous sentez-vous après ce deuxième titre consécutif en Formule E?
C'est un sentiment incroyable. Le week-end a été chargé en émotions, assez difficile. L'an dernier, j'avais gagné (le titre) assez facilement le samedi. Cette fois, c'était tout sauf facile. Il y avait une très grosse pression sur toute l'équipe. Mais on a quand même réussi à faire une belle course et à marquer des points pour gagner le Championnat. Qu'on puisse obtenir les deux titres (pilotes et équipes) cette année est incroyable.

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Vous avez été submergé par les émotions peu après la fin de la course...
C'est toujours énormément de travail dans une année. On traverse des mauvais moments, d'autres qui sont bons. Et c'est tout cela qui remonte à la surface en quelques secondes. C'est difficile de contenir son émotion.

Aviez-vous adopté une approche très prudente pour cette dernière course sachant que Lucas Di Grassi ou Mitch Evans devait absolument gagner pour vous ravir le titre ?
Oui mais pas totalement. Au départ, de mauvaises choses peuvent arriver parce le niveau d'agressivité des pilotes derrière le volant est élevé... Soit on mange, soit on est mangé. Donc j'ai voulu être agressif moi-même à ce moment-là et j'ai d'ailleurs gagné une place. Une fois que j'étais derrière Lucas, j'ai été informé en permanence de la position de Mitch . Et dès que Lucas dépassait une voiture, je faisais de même. Après pendant la course, je ne suis pas allé chercher les points, c'était plus stratégique.

Quand vous avez vu Di Grassi et Evans arrêtés après leur accrochage dans le dernier tour, vous avez enfin pu avoir le sourire ?
Non, parce que je savais déjà que Robin (Frijns) était en train de gagner et qu'il leur fallait absolument une victoire pour me battre. J'étais plutôt triste pour eux parce qu'ils ont perdu l'opportunité de finir deuxième du championnat.

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« On a su rebondir après des moments difficiles, ça définit notre saison »

Il y a un an, vous aviez été titré avec une équipe privée (Techeetah seul), cette saison un constructeur (DS) est venu s'ajouter. Qu'est-ce que cela change ?

L'an dernier, on a su tirer le meilleur sans pouvoir faire d'essais (une restriction imposée par le règlement) et avec des ressources limitées. Cette saison, on en avait plus mais ça prend plus de temps pour que tout le monde arrive à travailler ensemble. Mais le travail d'équipe a été fantastique. Et je suis vraiment content pour tout le monde parce qu'on a su rebondir après des moments difficiles. C'est ce qui définit notre saison. C'est bon pour la confiance, pour la saison à venir. Je pense que je suis dans la meilleure équipe de Formule E et on va travailler dur pour le rester la saison prochaine. J'ai envie de plus. La course d'hier m'a fait réaliser que rien n'est gagné jusqu'au drapeau à damiers. Ça me donne encore plus d'appétit pour le futur.

Quel regard portez-vous sur vos trois dernières saisons avec Techeetah ?
Ma carrière a décollé quand j'ai rejoint l'équipe. La raison, c'est que je suis allé voir la direction et ça m'a permis de comprendre ce dont l'équipe avait besoin de la part des pilotes. J'ai aussi compris qu'essayer de ''tuer'' son coéquipier n'était pas la clé pour avoir du succès. J'ai tenté d'accueillir Andre (Lotterer) aussi bien que possible. Et ç'a été très bon pour l'équipe. Notre relation de travail a été formidable. J'ai pu grandir en tant que personne et que pilote, plus que si j'avais intégré n'importe quelle autre équipe.

Est-ce en ce moment que vous vous sentez le plus épanoui dans votre carrière?
Oui et de très loin parce que je suis dans une équipe top que j'adore. C'est un peu ma famille. Le fait de gagner, de se battre pour des victoires, pour des championnats, c'est quelque chose qui a changé ma vie.

14 juillet 2018, 14 juillet 2019, était-il écrit que vous alliez être sacré à nouveau pour la fête nationale française?
(il rit)
Disons que j'espère que l'an prochain la finale sera encore un 14 juillet!»

publié le 15 juillet 2019 à 06h42 mis à jour le 15 juillet 2019 à 10h09
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