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Les fratries qui ont marqué les sports mécaniques

Alex et Marc Marquez célèbrent le titre d'Alex en Moto2, lors du GP de Malaisie, début novembre. (Presse Sports)
Alex et Marc Marquez célèbrent le titre d'Alex en Moto2, lors du GP de Malaisie, début novembre. (Presse Sports)

La saison prochaine, Marc et Alex Marquez évolueront tous les deux en MotoGP au sein de l'écurie Honda officielle. Avant eux, d'autres fratries ont marqué l'histoire des sports mécaniques.

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Marc et Alex Marquez

Les Marquez ont pu fêter deux titres de champion du monde cette année. Pour le grand frère Marc, c'est devenu une habitude. Il a remporté en Thaïlande début octobre son sixième titre de champion du monde de MotoGP, à quatre courses de la fin de la saison. Quelques semaines plus tard, c'est son petit frère Alex, né en 1996, qui a été sacré champion du monde de Moto2. L'année prochaine, les deux frangins évolueront côte à côte. Le plus jeune des Marquez profite de la retraite de Jorge Lorenzo pour récupérer un guidon chez Honda.

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Michael et Ralf Schumacher

Michael et Ralf Schumacher, en 1998. (L'Équipe)
Michael et Ralf Schumacher, en 1998. (L'Équipe)

Lorsque Ralf Schumacher débarque en F1 en 1997 au sein de l'écurie Jordan, son grand frère Michael, de six ans son aîné, a déjà marqué les esprits. Deux titres de champion du monde sont inscrits à son palmarès (1994 et 1995) et son baquet chez Ferrari est assuré. La légitimité du plus jeune des deux frères est alors pointée du doigt. Mais dès son troisième GP, en Argentine, Ralf Schumacher monte sur le podium.

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Quatre ans plus tard, il remportera le Grand Prix du Canada, juste devant Michael. Pour la première fois de l'histoire de la F1, deux frères réalisent un doublé en course. Mais entre les deux hommes, l'ambiance n'a pas toujours été aussi bonne. Notamment lors du GP d'Espagne 2000, où les deux pilotes sont passés tout proche de l'accrochage.

La passe d'armes profitera au coéquipier de Schumacher chez Ferrari, Rubens Barrichello. « Il a cherché la bagarre, et il l'a provoquée », commentera celui qui sera sacré pour la troisième fois quelques mois plus tard. « Je préfère ne rien dire à propos de cette manoeuvre », lui répondra son petit frère.

Autre incident en 1997, au Luxembourg. Au départ, Ralf Schumacher attaque Giancarlo Fisichella, son coéquipier chez Jordan. L'Italien part en tête à queue et percute la Ferrari de... Michael Schumacher, qui devra abandonner quelques tours plus tard.

Pedro et Ricardo Rodriguez

Ricardo et Pedro Rodriguez, accompagnés de leur père lors des 24 Heures du Mans, en 1961. (L'Équipe)
Ricardo et Pedro Rodriguez, accompagnés de leur père lors des 24 Heures du Mans, en 1961. (L'Équipe)

Les frères Rodriguez sont des pionniers du sport automobile mexicain. Ricardo, le plus jeune et le plus prometteur des deux, fait ses débuts en Formule 1 en 1961 avec Ferrari et devient alors le premier pilote de moins de 20 ans à courir dans la catégorie. L'année suivante, il obtient un volant à temps complet.

Après avoir participé à quatre GP, il décide de courir sur le circuit de Mexico une épreuve hors championnat et trouve la mort lors des essais, à 19 ans. Son frère Pedro, de deux ans son aîné, hésitera longtemps mais poursuivra finalement sa carrière. En 1963, il dispute son premier GP de F1 et remporte sa première victoire en 1967. Il se relance également dans l'endurance, discipline qu'il avait découverte avec son frère.

Ensemble, ils avaient participé aux 24 Heures du Mans, en 1961 et 1962, au volant d'une Ferrari d'usine. En 1968, Pedro Rodriguez remportera la course. Trois ans plus tard, le 11 juillet 1971, il se tue au volant d'une Ferrari, à l'occasion d'une manche du Championnat Inter séries, à Nuremberg. Les deux frères donneront leur nom au circuit du GP du Mexique « Autódromo Hermanos Rodríguez ».

Emerson et Wilson Fittipaldi

Emerson Fittipaldi, à Monaco, en 1974. (L'Équipe)
Emerson Fittipaldi, à Monaco, en 1974. (L'Équipe)

Les frères Fittipaldi ont couru en même temps en F1, mais le plus jeune des deux a été beaucoup plus performant que son aîné. Emerson Fittipaldi est sacré champion du monde de Formule 1 en 1972, à 25 ans et neuf mois et devient alors le plus jeune pilote à remporter ce titre. Ce record de précocité tiendra jusqu'à la victoire de Fernando Alonso en 2005. À l'issue de la saison suivante, Emerson Fittipaldi quitte Lotus et rejoint McLaren avec qui il sera à nouveau titré, en 1974. Au total, le Brésilien disputera 149 GP, remportera 14 victoires et montera sur 35 podiums.

Un palmarès très éloigné de son grand frère Wilson. Lui n'a participé qu'à 35 GP. En 1975, il décide de monter sa propre écurie « Copersucar-Fittipaldi » (principalement financée par une coopérative brésilienne spécialisée dans la production de sucre). Après un an à cumuler les rôles de dirigeant et de pilote, il est rejoint par son frère, alors double champion du monde. Les Fittipaldi collaboreront pendant cinq ans.

Christian et Dominique Sarron

Christian et Dominique Sarron au Bol d'Or, en 1986. (L'Équipe)
Christian et Dominique Sarron au Bol d'Or, en 1986. (L'Équipe)

Christian Sarron n'a certes jamais été titré en 500cc, mais il fait malgré tout partie des premiers pilotes français à évoluer en Grand Prix. Champion du monde 250cc en 1984, il remportera l'année suivante, en Allemagne, sa seule victoire en 500cc. Au total, l'Auvergnat aura pris le départ de 139 Grands Prix.

Son frère Dominique, de quatre ans son cadet, en disputera lui 85. En parallèle, il mènera une carrière d'endurance et remportera notamment le Bol d'Or à sept reprises, entre 1981 et 1994. Lors de sa dernière victoire, il s'était associé avec son frère.

publié le 20 novembre 2019 à 08h00 mis à jour le 20 novembre 2019 à 08h21
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