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Jean-Éric Vergne a retrouvé le volant de sa DS Techeetah

Jean-Éric Vergne est maintenant impatient de retrouver les commandes de sa DS Techeetah de FE, en course. (DS Techeetah/DR)
Jean-Éric Vergne est maintenant impatient de retrouver les commandes de sa DS Techeetah de FE, en course. (DS Techeetah/DR)

Le double champion de Formule E, le Français Jean-Éric Vergne, est pour la première fois remonté dans sa DS Techeetah, mercredi sur le circuit de Dreux. Les retrouvailles depuis le 29 février et son podium (3e) à Marrakech.

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Mercredi sur le circuit de Dreux (Eure-et-Loir), Jean-Éric Vergne a, pour la première fois, repris le volant de sa DS19 E-Tense de Formule E. Une séance de travail destinée à la première mise au point du nouvel ensemble moteur-boîte que l'équipe DS-Techeetah alignera la saison prochaine. L'occasion aussi, pour l'équipe championne en titre et son pilote double champion de la discipline, de préparer la reprise de la saison 2019-2020, avec trois doubles courses sur le circuit de Tempelhof-Berlin, entre le 5 août et le 16 août. « Je suis pressé d'y être ! » assurait Vergne, entre deux séries de deux ou trois tours pour les acquisitions de données.

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« Qu'avez-vous fait depuis le déconfinement ?
Beaucoup de karting sur la piste de mes parents. Je suis aussi retourné sur le simulateur de l'usine DS Techeetah pour préparer la reprise du Championnat, à Berlin le 5 août. Un peu comme une séance de décrassage pour toute l'équipe et se remettre un peu dans le bain.

Êtes-vous resté en contact étroit avec les membres de l'équipe durant le confinement ?
Pas plus que cela car nos ingénieurs avaient tout ce qu'il fallait pour continuer à beaucoup travailler au développement des différents systèmes embarqués - sur la prochaine voiture et celle de fin de saison. Mon apport restait minime. Mais on s'est préparés pour être prêts au moment de la reprise. Avec six courses en dix jours pour boucler le Championnat, la clé de la réussite sera dans cette préparation : être dans le coup immédiatement.

« J'ai déjà arrêté de me lever plus tard : tous les matins, je suis debout à sept heures »

Jean-Éric Vergne

Comment voyez-vous cet enchaînement de trois fois deux courses, à Berlin ?
Ce sera probablement les dix jours les plus compliqués dans notre carrière sportive : mécaniciens, ingénieurs, pilotes... aucun de nous n'a jamais connu cela. À la fin d'un double week-end - une course, le samedi et une seconde, le dimanche _ tout le monde est épuisé physiquement et mentalement. Alors, trois fois comme cela en suivant ! Ce sera un exercice très difficile, d'autant que nous aurons moins de personnel autorisé dans l'écurie, par mesures de précaution sanitaire. Donc, je devrais être prêt physiquement car la récupération sera déterminante entre chaque double course. J'ai fait beaucoup de sport et là, je pars quinze jours à la montagne. Nous serons un peu en mode militaire durant dix jours ; tout va compter : l'alimentation, le sommeil... J'ai déjà arrêté de me lever plus tard : tous les matins, je suis debout à sept heures pour être dans le rythme de course de Berlin. Tous les jours du mois de juillet seront consacrés à la préparation de cette reprise, entraînement physique ou simulateur ! Tout le monde dans l'équipe est très motivé pour aller chercher ce troisième titre.

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Le karting était déjà un bon entraînement ? Qu'est-ce que vous y trouvez ?
Tout à fait ! Les pilotes ont, par rapport aux gens qui mènent une vie normale, cette habitude du film qui passe très vite. Dans la vie de tous les jours, la seule auto que j'ai conduite durant le confinement, c'était ma DS7 Crossback pour aller chercher le pain et je ne roulais pas vite. Donc quand on commence à arriver à 230 km/h entre deux murs dans l'auto de course, le cerveau a besoin d'un temps d'adaptation. Et le karting m'apportait cela car c'est physiquement très exigeant et sur un petit tracé comme le circuit de Dreux, je suis certain qu'un 125 cm3 à boîte de vitesses serait plus rapide que ma FE. En karting, j'étais dans les bons chronos au bout de dix tours mais... je ne sentais plus mes bras !

Comment imaginez-vous cette fin de saison ?
Déjà, ce sera une vraie fin de saison ! Six courses, c'est plus que celles que l'on a déjà faites, en début de saison (cinq) ! Vu ma position au championnat (8e au classement à 36 points de son équipier Antonio Felix Da Costa), je n'ai rien à perdre ; je ne risque rien. J'y vais la faim au ventre ! Comme j'ai attaqué toutes mes fins de saison précédentes. Il n'y a rien de changé par rapport à l'an passé où j'étais déjà très loin au classement (ce qui n'a pas empêché Vergne de conserver son titre en fin de saison).

publié le 24 juin 2020 à 18h37 mis à jour le 25 juin 2020 à 08h58
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