Le père possède, à 58 ans, l'un des plus beaux palmarès en rallye et en rallye-raid, avec 26 victoires et deux titres mondiaux en WRC (1990 et 1992, avec Toyota) et trois succès au Dakar, dont la dernière édition. Le fils est, à 25 ans, l'un des plus grands espoirs de la F1, sur lequel Ferrari vient de miser pour remplacer Sebastian Vettel et épauler Charles Leclerc à partir de 2021.
Avant de rejoindre la plus prestigieuse des écuries F1, Carlos Sainz Junior va porter les couleurs de McLaren pour une seconde saison, dans la lancée d'un exercice 2019 très réussi puisqu'il s'est classé sixième du Championnat derrière des pilotes des trois top teams, signant au passage son premier podium en F1 au Brésil.
De son côté le paternel, qui a été récemment élu par les fans de rallye comme le meilleur rallyman de l'histoire devant Sébastien Loeb et qui a, lui aussi, couru pour les plus grandes écuries de rallye (Toyota, Subaru, Ford et Citroën notamment), devrait reprendre une part de désert et défendre son titre dans le désert saoudien en janvier prochain.
Dans un entretien vidéo à l'initiative d'un sponsor commun, les Sainz père et fils ont échangé sur leurs parcours et leurs expériences. « J'ai commencé le karting à l'âge de cinq ans sur la piste indoor que possédait mon père. Je suis tombé amoureux de la F1 lorsque je suis allé au Grand Prix d'Espagne 2005 et à partir de ce moment-là, être pilote de F1 est devenu mon objectif », rappelle Carlos Junior.
« S'il avait choisi le rallye, j'aurais sans doute pu l'aider bien davantage mais il a opté pour la F1, je respecte son choix et je l'aide autant que je peux, confie son père. Il a 25 ans, il sait ce qu'il a à faire, je vais moins souvent sur les Grands Prix, je le suis davantage comme un fan désormais. Un fan un peu spécial évidemment, sur lequel il peut compter au moindre doute. Mais mon rôle est très limité désormais. »
Compétiteurs hors pair, les Sainz se motivent l'un l'autre pour créer une émulation positive. « Sur circuit, il est évidemment bien meilleur que moi, concède le double champion du monde WRC. En rallye, il s'en sort bien également. On se mesure aussi l'un à l'autre dans d'autres sports et c'est de plus en plus difficile pour moi parce qu'il me bat pratiquement partout. Heureusement, il y a encore quelques domaines dans lesquels je peux le mettre en difficulté. »« Bien trop à mon goût, répond le pilote McLaren. Au squash et au golf, il me domine aisément. »