Le skieur Dominik Baldauf (27 ans), qui a plaidé coupable de dopage sanguin depuis 2016 et de prise d'hormones de croissance depuis 2017, connaît désormais sa sanction : il a été condamné à cinq mois de prison avec sursis pour « faute sportive grave ». Il a fait appel de la condamnation, tout comme le parquet.
Baldauf a admis s'être dopé jusqu'à son arrestation en février dernier lors des Championnats du monde de ski nordique dans la station autrichienne de Seefeld. Le spectaculaire coup de filet policier avait conduit au démantèlement d'un important réseau de dopage organisé autour du médecin allemand Mark Schmidt, arrêté le même jour à son cabinet d'Erfurt (Allemagne).
Ce réseau Aderlass (« saignée » en allemand) aurait fourni en produits dopants des skieurs de fond et des cyclistes notamment, soit plus de vingt sportifs de différents pays européens, selon les enquêteurs allemands en charge des investigations.
C'est l'ancien fondeur autrichien Johannes Dürr qui avait révélé l'existence du trafic dont il est accusé par la justice d'avoir été un collaborateur actif.
Une suspension de 4 ans
« Dürr m'a dit comment ça se passait dans le sport de haut niveau. Il m'a dit ce qu'il avait fait et qu'il y avait un médecin allemand. Mais il n'a jamais dit que je devais le faire aussi », a déclaré Baldauf lors de son procès.
Avec le fondeur Max Hauke et le cycliste autrichien Stefan Denifl, Dominik Baldauf avait été le premier sportif à écoper, cet été, d'une suspension de 4 ans de l'agence antidopage à la suite des révélations de l'affaire Aderlass.
Max Hauke a également écopé d'une peine de cinq mois de prison avec sursis en octobre. Des procès contre Johannes Dürr ainsi que contre les cyclistes autrichiens Stefan Denifl et Georg Preidler sont prévus dans les prochaines semaines en Autriche.