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Alexis Pinturault : « Une année pour essayer des choses » en Coupe du monde

Alexis Pinturault lors de la journée de présentation des équipes de France de ski, snowboard et biathlon, ce lundi. (S. Boué/L'Équipe)
Alexis Pinturault lors de la journée de présentation des équipes de France de ski, snowboard et biathlon, ce lundi. (S. Boué/L'Équipe)

Champion du monde et vainqueur du globe du combiné la saison dernière, Alexis Pinturault s'est préparé à une nouvelle saison de skieur polyvalent. Si l'absence de Marcel Hirscher ouvre des portes, la Coupe du monde s'annonce tout de même dense.

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« Vous entamez une saison sans gros rendez-vous, et sans Marcel Hirscher... 
C'est une année où on peut essayer des choses, décaler des entraînements, c'est pour ça qu'on est partis plus tard à Ushuaia. L'autre donnée, c'est qu'il n'y a plus Marcel Hirscher. Mon entraînement reste le même, mes objectifs aussi. Mais il y a un peu plus de cartes pour les prétendants qui se trouvaient derrière Marcel, qui a montré ce qu'il fallait faire pour remporter des courses, et les classements à la fin.

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Le combiné a été conservé, mais avec une nouvelle formule. Cela convient-il au détenteur du titre de champion du monde et du globe de la discipline que vous êtes ? 
Je suis très heureux que ce soit conservé, c'est une discipline historique. Les changements, avec un super-G au lieu d'une descente, et l'ordre de départ du slalom en fonction du classement du super-G, sont plutôt une bonne chose pour retrouver une homogénéité. Un certain nombre de techniciens avaient peur de la descente, qui prend aussi beaucoup de temps à cause des entraînements officiels, ce qui n'est pas le cas avec un super-G. Peut-être que les slalomeurs vont davantage venir. À l'inverse, le nouvel ordre de départ du slalom ne nous avantagera pas : nous allons partir derrière, sur un tracé dégradé, surtout qu'en combiné les slaloms ne sont jamais injectés comme ils le sont sur les Coupes du monde spécifiques.

Êtes-vous favori pour remporter le gros globe ? 
Non. L'an dernier, j'ai fini deuxième au général, mais je n'ai pas fini deuxième d'une seule discipline (3e en géant, 6e en slalom, 1er du combiné). Pour le remporter, il faut gagner ces disciplines-là. Il faut que je hausse mon niveau en géant et que je reste sur la continuité en slalom.

« Je crois que peu d'athlètes seront prêts pour le premier géant de la saison »

Sans Marcel Hirscher, qui dominait les épreuves techniques, les spécialistes de vitesse ont-ils aussi davantage de chances de finir en tête du classement général ? 
Il n'y a plus de slalom parallèle, mais seulement des géants, et on a vu que les descendeurs se débrouillaient bien dans cette discipline. Le combiné est plus à l'avantage des descendeurs avec cette manche de slalom qui change. Le Super-G et la descente, aujourd'hui, c'est la même chose. Donc je considère que les descendeurs ont dix-huit épreuves dans l'année. Moi, j'aurai neuf géants et douze slaloms. Donc ça ouvre les possibilités, sachant que même avec Marcel Hirscher, les descendeurs finissaient très bien dans le classement. On a un peu oublié qu'ils ont parfois manqué de régularité. La balance est aujourd'hui rééquilibrée, mais pas seulement parce que Marcel n'est plus là, c'est aussi parce que la FIS a changé beaucoup de choses.

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Quel est votre programme de courses cette saison ? 
On va essayer de garder le même programme que l'an dernier, avec le géant, le slalom, et derrière il y a le combiné. Le Super-G, ce sera en pointillé. Je disputerai ceux qui devraient être assez techniques pour me convenir et permettre de marquer des points. Il y a Beaver Creek, même s'il est de plus en plus direct il reste technique. Il y a Kitzbühel, qui demande beaucoup d'engagement et donc sur lequel j'arrive à tirer mon épingle du jeu. Et Hinterstoder, où il y a aussi un combiné. Les autres Super-G je n'irai pas, les descentes pareil.

Êtes-vous prêt pour le géant de Sölden ? 
Il est difficile d'être totalement prêt pour l'ouverture de la saison. Je crois que peu d'athlètes le seront, dans le sens où le prochain géant est un mois derrière, et la priorité est d'être bon en décembre et janvier. Je crois qu'on va voir des têtes à Sölden qu'on ne va pas forcément voir toute l'année. »

publié le 14 octobre 2019 à 19h54
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