Jusque-là, les Français avaient accumulé les places d'honneur, et notamment des victoires en finale B. Comme la veille, Aurélie Monvoisin s'en est ainsi offert une, dimanche, sur le 500m de la Coupe du monde à Dresde (Allemagne). Dmitry Migunov l'a imité sur la même distance. Mais, sur le 1000m, Sébastien Lepape est allé plus loin. Le Havrais de 27 ans s'est invité sur le podium : troisième d'une course qu'il a prise à son compte et où il a obligé ses adversaires à commettre des erreurs. « Je n'ai pas voulu attendre, je me suis dit que je pouvais gagner et j'ai agi pour ça, expliquait-il. À l'arrivée, ça fait 3e, à 8 millièmes de seconde de la deuxième place. »
Pour le jeune homme, il s'agit du deuxième podium individuel de sa carrière, après une troisième place sur 500m à Toronto, en novembre 2015. Et c'est même inespéré. Non pas, parce qu'il a coupé longtemps après les Jeux Olympiques de Pyeongchang l'hiver dernier, ne reprenant l'entraînement qu'à la mi-juillet. « Je me sentais relativement costaud », insistait celui qui a buté d'un rien sur le podium européen sur 500m le mois dernier. Mais, justement, depuis une chute dans le relais sur ces Championnats, Sébastien Lepape souffre d'une côte fêlée et ne devait pas être aligné sur le 1000m de Dresde. « Le relais avait besoin que je coure pour que l'on joue la qualification pour les Championnats d'Europe de 2020 (les Bleus ont fini 2es de la finale B, alors que les filles étaient pénalisées), justifiait le jeune homme. Disputer le 500m était impossible, les départs me font trop mal, mais on a décidé de tenter les 1000m et 1500m... » Avec succès. Lundi, l'équipe de France doit rallier Turin où se déroulera, le week-end prochain, l'ultime étape de Coupe du monde de la saison.