L'ÉQUIPE

Xavier Garbajosa (Montpellier) : « Je pense que ce match fera date »

Garbajosa était contrarié par le passage à vide de ses joueurs. (A. Mounic/L'Équipe)
Garbajosa était contrarié par le passage à vide de ses joueurs. (A. Mounic/L'Équipe)

L'entraîneur de Montpellier, qui est venu à bout du Connacht (35-29) ce dimanche après-midi, regrette le trou d'air qui a remis les Irlandais dans le match, mais souligne aussi l'état d'esprit et l'abnégation dont son équipe a fait preuve.

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Xavier Garbajosa (entraîneur de Montpellier) : « On a le don de se remettre au fond de la gamelle quand on fait de belles choses. On a encore parfois du mal à identifier la pertinence, la technique de cette passe offload qui fera marquer. Il y a eu beaucoup de franchissements, mais on a été peu efficace après ces franchissements. Il faut que l'on travaille sur le soutien au porteur, sur la continuité, et puis surtout juger le bon moment entre assurer la passe de plus, et jeter le ballon un peu n'importe comment. On parle toujours de manque de confiance, là, on parle peut-être d'un manque d'humilité parce que ça devient facile, ou alors on ne reste pas suffisamment en alerte. Il faut que l'on travaille cette abnégation mentale, lorsque l'on engage un bras de fer, il faut que l'on résiste pour ne pas plier.

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Après, j'ai envie de retenir le positif. Je pense que ce match fera date. Prendre quatre essais en onze minutes... Je pense que pas mal d'équipes se seraient délitées et auraient fini par éclater. Les gars se sont accrochés, encore plus à quatorze à la fin, jusqu'à pousser les Irlandais dans leurs retranchements. Cet état d'esprit-là nous a plu, maintenant, il faut aussi que l'on comprenne qu'on ne peut pas prendre un trou d'air et encaisser quatre essais... Mais il y a eu trente minutes de bonne facture, il ne faut pas tout jeter. Dans l'adversité, aller chercher des ressorts comme ça, c'est que collectivement, mentalement, il y a quelque chose. Ce sont des signaux d'une équipe qui commence à comprendre que dans l'engagement, l'adversité, le combat, elle ne lâche pas. Maintenant, c'est à nous de voir ce que l'on veut tirer de ce match. Les trente premières minutes ? La capacité de se battre ? Ou seulement les onze fameuses minutes ? Il faut que ce match-là nous serve. »

Gabriel Ngandebe (ailier de Montpellier) : « On a connu un trou noir. On aime se faire peur. Mais on va retenir l'esprit combatif de la fin, notre capacité à préserver la victoire. Mais il faut gommer ces trous d'air que l'on a à tous les matches. On se met en stress et c'est pesant. »

Kélian Galletier (capitaine de Montpellier) : « Ces trous d'air, c'est récurrent, et c'est un peu agaçant. Il faut travailler dessus. Je n'ai pas d'explication. Dans ce que l'on a produit, c'est peut-être un de nos meilleurs matches. On a réussi à concrétiser, ce qui était notre défaut, on a aussi réussi à tenir le rythme proposé par les Irlandais. Mais on prend ce premier essai, on en enchaîne deux autres qui sont durs à encaisser mentalement. C'est le point noir, on joue à se faire peur. Mais on a gagné, et on va s'appuyer sur les bonnes choses pour enchaîner avec le Championnat. On a quelques certitudes aujourd'hui, elles sont certes fragiles. On fait parfois des choix mais pas suffisamment ensemble et ça crée de l'incertitude. Mais on a vu un bel état d'esprit aujourd'hui, et le fait de n'avoir pas lâché à la fin va peut-être nous permettre de nous relever à l'avenir après des temps faibles. Des temps faibles, il y en a toujours, mais il ne faut pas les accepter. »

publié le 19 janvier 2020 à 19h26 mis à jour le 19 janvier 2020 à 19h51
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