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Stade Français : après le départ d'Heyneke Meyer, l'urgence

Julien Arias sous le maillot parisien avant de basculer dans le rôle d'entraîneur (A. Martin/L'Équipe)
Julien Arias sous le maillot parisien avant de basculer dans le rôle d'entraîneur (A. Martin/L'Équipe)

Au lendemain du départ d'Heyneke Meyer et de son staff, le Stade Français a repris le chemin de l'entraînement sous les ordres du duo Sempéré-Arias, qui veut insister sur le redressement mental.

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Il n'y avait pas d'Heyneke Meyer ce mercredi midi sur la pelouse du stade Jean-Bouin. Logique puisque sa démission avec effet immédiat du poste d'entraîneur du Stade Français, dernier de Top 14, avait été annoncée la veille en fin d'après-midi, par voie de communiqué. Mais l'entraînement prévu, ouvert au public et aux médias, avait bien été maintenu.

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Une petite quarantaine de supporters étaient présents dans les tribunes, accueillis par Thomas Lombard, le nouveau directeur général du club de la capitale. Quelques minutes plus tard, alors que les joueurs parisiens commençaient leur entraînement, le propriétaire-président Hans-Peter Wild se présentait à son tour, sur la pelouse, pour assister à la séance du jour. Mais ni l'un ni l'autre n'ont souhaité s'exprimer.

Sur la pelouse, pas de Meyer donc, et pas de trace non plus de Pieter De Villiers (son adjoint principal), Dewald Senekal (entraîneur des avants), Ricardo Loubscher (entraîneur des arrières) ou John Mc Farland (entraîneur de la défense). Leur sort est en train d'être réglé.

Comme déjà évoqué, c'est le duo Laurent Sempéré - Julien Arias, deux historiques du club, qui a pris les rênes de l'équipe professionnelle, accompagné des préparateurs physiques qui, eux, restent en place. Pendant les vingt minutes ouvertes aux médias, on a vu Arias et Sempéré donner de la voix au milieu des joueurs.

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« Changer l'état d'esprit des joueurs »

Julien Arias

Une petite heure plus tard, les deux entraîneurs par intérim se sont postés devant les micros pour une conférence de presse où ils se sont montrés plutôt à l'aise et souriants, mais conscients de la difficulté de la tâche qui les attend.

« Il y a du boulot, a d'abord lâché Julien Arias. C'est un gros challenge. C'est compliqué depuis le début de saison. On va se resserrer, changer l'état d'esprit des joueurs, leur redonner le sourire. Mais le plus important, c'est l'état d'esprit. »

Un sentiment partagé par son compère Laurent Sempéré : « On peut accepter des choses mais sur le terrain, il faut avoir les bonnes attitudes. Nous sommes dans une situation d'urgence. Les joueurs vont prendre leurs responsabilités, nous aussi. On va avancer. »

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Après neuf journées, le Stade Français compte déjà sept points de retard sur le 13e, Agen (9 contre 16). Il a gagné seulement deux fois, pour sept défaites.

Les joueurs, qui voulaient la tête de Meyer et l'ont donc eue, ont semblé concentrés lors des vingt premières minutes d'entraînement. Puis, face à la presse, Paul Gabrillagues est apparu plutôt contrarié. « On essaie de se remettre du match de dimanche (défaite à domicile 9-25 contre le Racing 92). On a hâte de rejouer et de passer à autre chose. La vie du club continue. Il y a eu des discussions, on s'est parlé, mais je n'ai pas envie de m'éparpiller. Je préfère être focalisé sur le match à venir (face à Brive, vendredi soir, en Challenge européen). »

L'éviction de Meyer ? « Ce n'est pas l'heure d'expliquer les choses mais de gagner les matches ! », a coupé court le deuxième-ligne international. le demi de mêlée Arthur Coville n'a pas été plus disert : « Je ne commente pas la décision. La situation est compliquée. Le groupe est solidaire, on est tous derrière les deux coaches à 100%. J'ai confiance. »

publié le 13 novembre 2019 à 16h46
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