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Rassie Erasmus (Afrique du Sud) : « Ça sera tactique » contre la Nouvelle-Zélande

Rassie Erasmus est excité avant le début de la Coupe du monde. (F.Faugere/L'Equipe)
Rassie Erasmus est excité avant le début de la Coupe du monde. (F.Faugere/L'Equipe)

Rassie Erasmus, le sélectionneur de l'Afrique du Sud, s'attend à un match de Coupe du monde serré samedi contre la Nouvelle-Zélande, tant les conditions météo à Yokohama s'annoncent difficiles.

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« Qu'est-ce que ça représente pour vous, en tant qu'entraîneur, de débuter la Coupe du monde par un match contre la Nouvelle-Zélande ?
C'est énorme, il y a beaucoup d'émotions. J'ai joué contre les All Blacks en Coupe du monde, je crois que c'était le match pour la médaille de bronze, en 1999. On avait gagné, mais ce n'était pas la meilleure des expériences et des sensations de jouer un match pour la 3e place. Et j'ai fait partie du staff des Boks avant la Coupe du monde 2011, dans un match de préparation à Port Elizabeth. Mais là c'est la première fois en tant qu'entraîneur principal en Coupe du monde ! C'est un grand match pour nous, pas seulement à cause de l'enjeu d'une qualification pour les quarts de finale, mais aussi pour l'histoire entre notre équipe et celle de Nouvelle-Zélande. Il y a beaucoup d'enjeu, entre le respect et la fierté. Et les deux équipes ont des chances égales samedi !

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Quand on apprend qu'on débute la compétition par une rencontre contre le tenant du titre, quelle réaction on a ?
Ce qui est positif, c'est qu'en les jouant à ce stade de la compétition, si tu avances jusqu'à la phase finale, tu ne les rejoues qu'en finale ! Le côté négatif, c'est que si tu perds, tu perds toujours un peu de confiance, il faut reconstruire, ça rend la semaine qui suit plus difficile. Mais ce qui rend ce match spécial, c'est que si vous demandez à n'importe qui, là, qui va gagner, je ne pense pas qu'on puisse parier sur une des deux équipes. Nous, on pense qu'on a de bonnes chances et si vous demandez à Steve Hansen, il va vous dire que c'est son équipe qui a les meilleures chances ! (rires) C'est comme ça qu'on veut une Coupe du monde, c'est un super match d'ouverture pour nous.

Dans votre composition d'équipe, vous êtes resté fidèle aux 23 mêmes joueurs que ceux qui ont battu le Japon lors de votre dernier match de préparation, le 6 septembre. Avez-vous été tenté de faire des changements, notamment en première ligne ?
Quand je jouais, si j'étais titulaire, j'étais toujours furieux quand l'entraîneur me remplaçait. Je n'étais plus là au coup de sifflet final et mes coéquipiers prenaient du plaisir quand moi je ne profitais pas, sur la ligne de touche. Mais aujourd'hui, c'est vraiment 23 joueurs avec un banc où les remplaçants en première ligne ont 25 à 40 minutes de temps de jeu. La première ligne remplaçante de samedi, qui était déjà remplaçante contre les Blacks à Wellington (16-16) en juillet, avait beaucoup apporté pour nous aider à revenir dans le match. Comme la Nouvelle-Zélande est toujours en bonne condition physique dans les 20 dernières minutes d'un match, ils auront toujours un rôle important ! Si vous demandez aux joueurs maintenant, je ne sais pas s'ils considéreront que c'est mieux d'être titulaire ou d'entrer en jeu en cours de match. Tant qu'au moment des hymnes, tout le monde est ensemble sur le terrain !

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« En termes de vitesse, notre ligne de trois quarts pourra rivaliser »

Pensez-vous pouvoir rivaliser avec la vitesse du jeu des All Blacks ?
Je pense qu'en termes de vitesse, notre ligne de trois quarts pourra rivaliser. Sur nos trois derniers affrontements, on y était parvenus et on pense y arriver samedi. Ça sera intéressant de voir la composition de leur troisième-ligne, mais là encore, la nôtre devrait s'en sortir. Les Blacks ont des piliers mobiles, c'est vrai, mais là encore, je pense que Malherbe et Kitshoff s'en sortiront.

On annonce beaucoup de pluie pour samedi...
Ça sera un défi ! Et même s'il ne pleut pas, tout le monde parle de l'humidité qui rendra le ballon glissant... Le jeu au pied jouera donc un grand rôle, c'est sûr, mais il faut quand même marquer des points et on ne peut pas compter que sur les pénalités ou les drops pour ça. Alors marquer et se nourrir des mauvais jeux au pied sera capital. Ça sera très tactique.

Vous avez décidé de titulariser Eben Etzebeth, malgré l'enquête en cours à son propos, à cause d'une accusation d'agression. Est-ce que cela vous perturbe ?
C'est sûr que ce n'est pas idéal. Mais comme je l'ai déjà dit de nombreuses fois, j'entraîne Etzebeth depuis qu'il a 18 ans, et quand je me suis assis avec lui pour discuter de ça, j'ai eu confiance en sa version. Quand il me dit quelque chose je le crois. Il y a une enquête de la SARU là-dessus, et jusqu'à ce qu'on ait les conclusions, je vais lui faire confiance. On coopère avec les autorités en Afrique du Sud aussi, et si quelque chose vient de leur côté, on obéira. »

publié le 18 septembre 2019 à 10h59
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