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Les confrontations Afrique du Sud - Angleterre en Coupe du monde

Bakkies Botha et Ben Kay se disputent le ballon en touche lors de la finale 2007 à Paris. (P. Rondeau/L'Équipe)
Bakkies Botha et Ben Kay se disputent le ballon en touche lors de la finale 2007 à Paris. (P. Rondeau/L'Équipe)

L'Afrique du Sud et l'Angleterre se retrouveront samedi (10 heures) au Yokohama Stadium pour la finale de la Coupe du monde. Ce n'est pas la première fois que les deux équipes s'affrontent dans cette compétition. Retour sur leurs précédentes confrontations.

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24 octobre 1999, quart de finale, Stade de France

Afrique du Sud-Angleterre : 44-21

C'est un match qui fait encore trembler les pubs de Londres. Titularisé à l'ouverture côté Springboks, Jannie de Beer a réussi ce jour-là ce qu'aucun joueur n'a réussi à faire depuis : passer cinq drops lors d'un match de Coupe du monde. Auteur de 34 points sur 44, le demi d'ouverture en tente même un sixième sur la sirène, contré cette fois-ci, mais qui termine dans l'en-but anglais. À la course, Rossow arrive le premier et aplatit pour enfoncer un peu plus les Anglais.

À cette période, l'actuel sélectionneur Rassie Erasmus était titulaire en troisième ligne côté sud-africain. Côté anglais, un certain Jonny Wilkinson disputait son premier Mondial. Rentré à l'heure de jeu pour dynamiser le jeu du XV de la Rose, il fut impuissant face à la réussite de son vis-à vis de Beer. Néanmoins, la grosse ossature du XV de la Rose de 1999 sera reconduite en 2003 et soulèvera le trophée.

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Joost Van der Westhuizen et Jannie de beer célébrant la qualification en demi-finale  (A. Landrain/L'Équipe)
Joost Van der Westhuizen et Jannie de beer célébrant la qualification en demi-finale (A. Landrain/L'Équipe)

18 octobre 2003, match de poule, Subiaco Oval, Perth

Afrique du Sud - Angleterre : 6-25

Quatre ans après le récital de de Beer, c'est Louis Koen qui a le numéro 10 dans le dos. Le même numéro certes mais pas la même réussite. Après avoir manqué 12 points au pied, il se fait contrer sur un dégagement qui permet à Greenwood d'aller inscrire le seul essai de la partie. Malheureux quatre ans plus tôt en Australie, le jeune Jonny Wilkinson (24 ans) inscrit les vingt autres points de son équipe dont deux drops. Koen signera 2 ans à Narbonne dans la foulée du mondial.

Jonny Wilkinson attaquant la ligne contre l'Afrique du Sud à Perth (2003). (N. Luttiau/L'Équipe)
Jonny Wilkinson attaquant la ligne contre l'Afrique du Sud à Perth (2003). (N. Luttiau/L'Équipe)

14 septembre 2007, match de poule, Stade de France

Afrique du Sud - Angleterre : 36-0

L'heure de la vengeance a sonné pour les Boks. Comme lors de l'édition précédente, Anglais et Sud-Africains se retrouvent en phase de poules. Dans un Stade de France plein à craquer, l'Angleterre rentre sur la pelouse avec une équipe remaniée. Wilkinson laissé au repos pour soigner sa cheville, c'est l'ex-treiziste Andy Farrell (le père d'Owen) qui est en charge de la distribution du jeu.

Mais tout ne se passe pas comme prévu. Jason Robinson se blesse et reste incertain pour le reste du Mondial. Les avants monstrueux des Boks (Burger, Smith, Botha, Matfield, Os du Randt...) enfoncent les Anglais sur chaque ballon et portent la marque à 36-0 à la fin du temps réglementaire. Percy Montgomery a enquillé 18 points et le monde du rugby découvre la flèche Bryan Habana qui sera peu après élu meilleur joueur du monde.

Bryan Habana intenable lors de la victoire (36-0) en match de poules contre l'Angleterre. (P. Rondeau/L'Équipe)
Bryan Habana intenable lors de la victoire (36-0) en match de poules contre l'Angleterre. (P. Rondeau/L'Équipe)

20 octobre 2007, finale, Stade de France

Afrique du Sud - Angleterre : 15-6

Après s'être débarrassés des Français en demi-finale (14-9), le XV de la Rose défend son titre de champion de monde face à... l'Afrique du Sud. Balayés (36-0) un mois plus tôt en phase de poules, les coéquipiers de Wilkinson dévoilent un autre visage. Dans un Stade de France où les Boks se sont imposés deux fois en deux rencontres contre l'Angleterre, le match est très fermé. Aucune équipe n'arrive à prendre le pas sur l'autre et le public assiste alors à un duel de buteur entre Montgomery et Wilkinson.

À la fin d'une rencontre monotone sans essai, c'est finalement les Springboks qui s'imposent (15-6) et décrochent leur deuxième Coupe du monde leur histoire. Pour l'Angleterre, c'est la fin d'une génération. Ainsi commence alors l'exode de certains cadres sud-africains en France comme Victor Matfield qui rejoindra Toulon, alors que John Smit ira à Clermont.

Le capitaine John Smit levant la coupe après la victoire face à l'Angleterre en 2007. (P. Lahalle/L'Équipe)
Le capitaine John Smit levant la coupe après la victoire face à l'Angleterre en 2007. (P. Lahalle/L'Équipe)

publié le 31 octobre 2019 à 18h00
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