Alors que l'Afrique du Sud affrontera le Japon, pays organisateur, dimanche en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby, l'un de ses joueurs emblématiques est pris dans une affaire bien délicate. Le deuxième-ligne Eben Etzebeth a saisi la Haute Cour de son pays pour demander l'annulation de la plainte de la commission sud-africaine des droits de l'Homme (SAHRC) pour insultes racistes.
La commission « confirme qu'elle a reçu ce matin (lundi) la requête en révision de M. Etzebeth devant la Haute Cour, dans laquelle il demande la révision et l'annulation de la décision de la Commission d'engager des poursuites contre lui devant la Cour de l'égalité », un tribunal spécialisé dans les affaires de discrimination, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
« Je suis, et je ferai toujours tout pour être un ambassadeur de cette belle nation arc-en-ciel et de ce sport que j'adore »
Etzebeth (27 ans, 82 sélections) est accusé d'avoir proféré des insultes racistes à l'encontre de quatre hommes, en août dernier à Langebaan, en Afrique du Sud, ainsi que d'avoir agressé et pointé une arme à feu contre un sans domicile fixe de 42 ans. La SAHRC avait entendu le joueur avant son départ pour le Japon puis déposé une plainte le 4 octobre, sans demander son renvoi de la sélection. La Fédération sud-africaine de rugby a aussi lancé une enquête interne.
Etzebeth, titularisé à deux reprises depuis le début du Mondial, continue de nier ces accusations. « Toutes ces déclarations sont fausses. Je suis, et je ferai toujours tout pour être un ambassadeur de cette belle nation arc-en-ciel et de ce sport que j'adore », avait-il affirmé lors de son audition devant la commission.
Les plaignants réclament une compensation financière de plus d'un million de rands (environ 60 000 euros) et des excuses auprès de la communauté "coloured", avait précisé Buang Jones, un représentant de la SAHRC.