Plusieurs centaines de personnes, famille, anciens coéquipiers ou simples amateurs de rugby ont rendu samedi au Cap un dernier hommage à l'ex-Springbok Chester Williams, seul joueur noir champion du monde avec l'Afrique du Sud en 1995. L'ancien ailier, devenu entraîneur de l'équipe de l'université du Cap Occidental, est décédé la semaine dernière d'une crise cardiaque à l'âge de 49 ans.
« C'était un pionnier, a salué François Pienaar, le capitaine du XV sud-africain sacré en 1995, lors de ses obsèques organisées dans un stade du Cap. De nombreux gamins noirs considéraient Chester comme un précurseur, quelqu'un qui a utilisé au mieux toutes ses qualités et nous a rendus très fier. »
« C'était un privilège de le connaître » - Joel Stransky
Williams était le seul joueur noir de l'équipe qui avait vaincu les All Blacks (15-12) lors de la finale disputée à Johannesburg, devant Nelson Mandela, le premier président noir du pays. L'épreuve avait marqué le retour de l'Afrique du Sud sur la scène du rugby mondial, après des années de boycott pour cause d'apartheid.
« Nous avons fait un long voyage ensemble, s'est souvenu Joel Stransky, le demi de mêlée de l'équipe de 1995. J'étais très proche de lui, j'ai joué sous le même maillot que lui pour la Western Province et l'Afrique du Sud. (...) On venait de cultures et de milieux différents, mais on avait la même conception de la vie. C'était un privilège de le connaître. C'est si triste de devoir lui dire au revoir. »