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Gaël Fickou (équipe de France) : « Des équipes sont comme ça depuis huit ans »

Gaël Fickou (ballon en main) à l'entraînement avec les Bleus. (A. Mounic/L'Équipe)
Gaël Fickou (ballon en main) à l'entraînement avec les Bleus. (A. Mounic/L'Équipe)

Gaël Fickou, 51 sélections, apprécie que les Bleus disposent enfin d'un staff aussi complet que d'autres nations.

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À l'entrée de l'immense salle de presse aménagée au sous-sol de l'hôtel Radisson Blu, Gaël Fickou patiente, assis, en tenue de match. On le taquine : « Vous avez dormi comme ça ? ». Il sourit : « Oui ! » En fait, les Bleus avaient un shooting photo ce vendredi et Fickou n'était pas encore passé par le studio. Le joueur du Stade Français, à l'aise, habitué de ces rendez-vous avec les médias depuis 2013, a fait le point au cours de ce tout premier stage de l'ère Fabien Galthié.

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« Comment a été gérée l'annonce des 28, jeudi, avec le départ de quatorze joueurs (qui reviendront dimanche après les matches de Top 14) ?
Tout naturellement. On savait que des joueurs rentreraient en club. Le staff l'a annoncé personnellement aux joueurs concernés.

Vous avez 25 ans, 51 sélections et êtes désormais le plus capé de cette équipe de France...
Ça ne me fait rien de plus, sincèrement. Mais c'est rigolo. Le groupe est très jeune, il y a eu beaucoup de turn-over. On a quatre ans pour franchir les échelons, gagner à court terme aussi. C'est juste un chiffre, rien de plus. Je suis là depuis longtemps, j'ai joué avec des joueurs qui sont aujourd'hui mes entraîneurs (William Servat). Dans le groupe, je ne donne de leçons à personne, mais des petits conseils amicaux bien sûr.

«(Fabien Galthié) a une personnalité différente, c'est sûr, mais il nous laisse de la liberté en dehors du terrain»

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Vous avez connu Saint-André, Novès, Brunel. Quel est votre regard sur Fabien Galthié, l'actuel sélectionneur ?
C'est la personne qui connaît le mieux le rugby sur la technique, tout le monde est d'accord là-dessus ; sur l'humain, ça se passe très bien, même si tout le monde avait des a priori par rapport à ce qui se disait. Il a une personnalité différente, c'est sûr, mais il nous laisse de la liberté en dehors du terrain. On a le droit d'aller prendre un café librement quand on veut après les entraînements et la récup'. Il ne nous a jamais embêtés sur nos temps libres à la Coupe du monde. C'est du donnant-donnant. Je pense que le jour où on le trahira, ce sera compliqué. Mais à partir du moment où on est réglo et on fait les choses bien...

Comment percevez-vous le rôle de Raphaël Ibanez, le manager ?
Il gère tout l'extra-sportif. La relation entre les joueurs et le staff, entre les membres du staff. Il ne parle pas de sportif. Il fait le lien avec les clubs, mais ça je ne le vois pas.

Quelles genres de demandes vous pouvez lui formuler, par exemple ?
Si on veut faire une sortie, aller manger au resto, avoir un peu plus de temps libre... Tout ce qui est extra-sportif.

«C'est un soulagement, quand on a une question, de savoir qui on va aller voir»

Vous venez de découvrir l'Anglais Shaun Edwards, entraîneur de la défense...
Il est droit et parle avec son coeur. Dans notre défense, on en a besoin. On a été très bon défensivement à la Coupe du monde, mais il nous apporte encore d'autres armes. C'est là qu'on comprend mieux le niveau du pays de Galles (dont Edwards entraînait la défense). Quelles armes ? Vous verrez sur le terrain. Il nous apporte plein de techniques qui font que, je pense, on va progresser en défense. Il y met du coeur et de l'envie.

C'est le staff le plus précis, le plus pointu, dans sa composition, que vous ayez connu ?
Il y a sept-huit ans, on n'a pas donné à Philippe Saint-André les armes pour s'équiper autant. Il voulait faire ça, qu'on soit 42 joueurs. Bien sûr qu'aujourd'hui c'est le staff le plus complet que j'ai connu, mais je ne vais pas m'avancer : on n'a pas joué un match. Après, tous les staffs que j'ai connus ont voulu aller vers ce fonctionnement.

Camille Chat, par exemple, dit qu'il est très content de savoir exactement à qui il doit s'adresser quand il a une question car chacun est pointu...
Tout est « timé », tout est cadré. C'est dingue, ça nous arrive aujourd'hui, mais des équipes sont comme ça depuis huit ans. On est juste au niveau où on devrait être, tout simplement. Mais c'est un soulagement, quand on a une question, de savoir qui on va aller voir. C'est un confort. »

publié le 24 janvier 2020 à 16h37 mis à jour le 24 janvier 2020 à 16h39
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