Quoi de plus inquiétant qu'une communication prudente ? « Les Français ont été impressionnants face à l'Argentine (victoire 23-21) », assure Eddie Jones, l'entraîneur en chef de la Rose. « La France est une équipe dangereuse », renchérit son ouvreur George Ford. Même si Jones pourrait faire tourner son effectif le 12 octobre face aux Bleus, les Anglais, parmi les favoris de la Coupe du monde, peuvent-ils aborder ce Crunch autrement que pour le gagner ? Pire, ne vont-ils pas vouloir marquer les esprits ?
L'inquiétude, pour le vainqueur de ce match, de croiser peut-être la route des Néo-Zélandais en demi-finale, n'a pas effleuré l'esprit des Français, eux aussi qualifiés pour les quarts. Non, le Coq ne pense qu'à une chose, laver l'affront de Twickenham dans le Tournoi (déroute 8-44). Mais la France en a-t-elle les moyens, elle qui n'a bien joué que par intermittence contre l'Argentine (23-21), les États-Unis (33-9) et les Tonga (23-21) ? Les hommes de Jacques Brunel peuvent-ils espérer réaliser un match référence, déterminant pour la confiance d'une équipe en construction ?
Animé par Chrystelle Bonnet, avec Clément Dossin, Thomas Perotto, Dominique Issartel (à Tokyo, au Japon, par téléphone) et Renaud Bourel (à Kumamoto, au Japon, par téléphone).