Depuis le 17 mars, date du début du confinement (levé le 11 mai), Raphaël Ibanez est en famille près de Dax. « Jamais les fondements de notre société moderne et le monde du sport français, et donc du rugby, n'ont connu de bouleversements comparables à ce que nous vivons aujourd'hui » a-t-il d'abord expliqué sur Franceinfo, dimanche, afin d'évoquer la crise sanitaire en raison de la pandémie de coronavirus. Le manager de l'équipe de France a ensuite basculé sur le rugby, en estimant que son sport pouvait sans doute en sortir grandi après cette période trouble.
Même si le flou persiste sur la tenue des tests internationaux au mois de novembre (la France doit affronter la Géorgie, l'Australie et l'Afrique du Sud), et le report toujours incertain de France-Irlande, dernier match du Tournoi des Six Nations, Ibanez se veut ambitieux : « Nous espérons tous des matches à l'automne. La Géorgie, l'Irlande, l'Australie, l'Afrique du Sud, c'était le programme initial. Est-ce que ces matches auront lieu ? Est-ce qu'on jouera contre des équipes du nord ? Franchement, ce n'est pas le sujet. En revanche, quel que soit l'adversaire qui se présente en novembre, pour l'équipe de France, le vrai objectif est que nous soyons en mesure de les battre pour gagner une à deux places au classement mondial. »
« Nous avons la farouche volonté de redevenir une des plus belles nations du rugby mondial »
En effet, le tirage au sort de la prochaine Coupe du monde, qui aura lieu en France en 2023, doit normalement se tenir fin novembre à Paris. Et l'objectif des Bleus est d'être tête de série afin d'espérer un tirage plutôt favorable. Mais pour y parvenir, la France doit obligatoirement retrouver le Top 4 mondial (la France est actuellement 5e derrière l'Irlande).
« Nous avons toujours la farouche volonté de redevenir une des plus belles nations du rugby mondial » a poursuivi Raphaël Ibanez, qui est plutôt optimiste sur le retour à la compétition devant du public. « Honnêtement, je pense qu'il faut vraiment être optimiste, le rugby ne disparaîtra jamais assure l'ex capitaine des Bleus. L'amour pour ce sport est vraiment trop fort, le manque actuel de rugby est évident chez les supporters et peut-être même que, lorsque les conditions sanitaires le permettront, nous aurons plus de monde dans les stades qu'avant. »
Enfin, Raphaël Ibanez a confirmé la baisse de salaire consentie au sein des membres du staff de l'équipe de France (10 % sur l'année). « C'est vrai qu'avec Fabien Galthié, nous avons pensé que c'était un effort solidaire, nécessaire, que nous devions faire a témoigné l'ex talonneur (98 sélections). Cela n'a pas vraiment posé question, cela s'est fait très rapidement, un effort, je dirais, logique, normal. »