Guy Novès, sélectionneur de l'équipe de France 2016-2017, connaît bien Jefferson Poirot pour lui avoir donné ses premières sélections lors du Tournoi des Six Nations 2016.
« Ma première réaction est la surprise. Je ne m'attendais à ce qu'un garçon comme Jefferson, qui a la tête sur les épaules, à seulement 27 ans, prenne une décision pareille. Nous l'avons lancé en 2016 et il est vite devenu un de nos leaders, un joueur incontournable. Il l'est toujours selon moi. Il a tout du pilier d'avenir avec des qualités techniques, physiques et intellectuelles. Je suis sidéré de voir un joueur comme lui arrêter les Bleus. »
« Après Sébastien Vahaamahina, l'arrêt de Jefferson est une autre énorme perte pour l'équipe de France »
« Après, on peut comprendre l'éloignement avec sa famille qu'il évoque pour justifier sa décision. Mais c'est le cas dans beaucoup de métiers. Un marin qui part trois mois en mer est éloigné de sa famille. Je ne connais pas les tenants et aboutissants de sa mise à l'écart pendant le Tournoi (hors groupe face au pays de Galles) et c'est humain de se réfugier auprès de sa famille dans ces moments-là. Quand vous êtes déçu, vous vous rechargez auprès des vôtres. J'ai eu la même réaction dans ma carrière de joueur et d'entraîneur. Mais ça me laisse certaines interrogations. »
« Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas totalement convaincu par ce qu'il dit. Vingt-sept ans, c'est trop tôt. Après Sébastien Vahaamahina, l'arrêt de Jefferson est en tout cas une autre énorme perte pour l'équipe de France. »