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Bernard Laporte : « Il y aura du monde dans les stades »

Bernard Laporte, jeudi en fin d'après-midi, sur le complexe sportif Jean-Pierre Rives de Courbevoie (Hauts-de-Seine). (P. Lahalle/L'Équipe)
Bernard Laporte, jeudi en fin d'après-midi, sur le complexe sportif Jean-Pierre Rives de Courbevoie (Hauts-de-Seine). (P. Lahalle/L'Équipe)

De passage au club de Courbevoie (Fédérale 2), qui a retrouvé le chemin de l'entraînement, le président de la Fédération française estime que les clubs pourront s'entraîner normalement à partir de début juillet et bien reprendre les compétitions en septembre, sans doute en public.

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« Que vous inspire cette reprise de l'activité rugby dans un club amateur ?
Ça fait du bien de revoir du rugby ! Il y a un mois, on ne savait pas où on allait. On entendait tout et son contraire. Certains pensaient qu'on ne rejouerait pas avant janvier 2021. Ça aurait été terrible ! Le Premier ministre a annoncé des choses qui vont dans le bon sens. Quand je l'ai vu le 14 mai, je suis ressorti de ce rendez-vous assez optimiste.

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Les voyants sont au vert ?
Oui, un peu plus qu'il y a un mois. Mais il faut rester vigilant et bien respecter le plan de reprise. Il faut y aller progressivement. Mais je pense qu'on pourra s'entraîner normalement début juillet. Je fais confiance aux clubs pour respecter les protocoles à la lettre. Si c'est le cas, tout se passera pour le mieux. Aujourd'hui, ce retour à l'entraînement est un premier pas. Si on peut s'entraîner normalement début juillet, ça conditionnera le retour à la compétition pour septembre. On pourra jouer chez les professionnels comme chez les amateurs. Ce sera une bonne chose.

« Mettre les mecs en quarantaine à chaque tournoi, c'est impossible. Pour le rugby à XV, c'est pareil, on ne sait pas si les nations du Sud vont venir cet automne. »

Bernard Laporte, président de la FFR

Quid du public dans les stades ?
Si les bars ont l'autorisation de rouvrir, ça veut dire qu'il y aura du monde dans les stades. Je ne suis pas inquiet. Peut-être 70 ou 80 %. Il y a de l'optimisme.

Comment avez-vous vécu cette crise sanitaire et cet arrêt du rugby en tant que président de la FFR ?
C'est très particulier. Le plus ennuyeux, c'était l'incertitude, même si la santé restait prioritaire. S'il avait fallu attendre encore, on l'aurait fait. Là, l'incertitude est moins forte. En revanche, elle existe encore au niveau international. Par exemple pour le rugby à 7, on ne sait pas si ça va reprendre. C'est compliqué, il faut réunir des joueurs du monde entier. Mettre les mecs en quarantaine à chaque tournoi, c'est impossible. Pour le rugby à XV, c'est pareil, on ne sait pas si les nations du Sud vont venir cet automne. Tout n'est pas réglé. Après, si on doit jouer uniquement entre nations du Nord sur une année, on ne va pas en mourir. Tout ça sera décidé au plus tard fin juin.

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Qu'en est-il de l'harmonisation du calendrier ?
Il y a beaucoup de réunions, ça avance bien. On va tout reformater une bonne fois pour toutes avec les clubs et les Fédérations. Qu'on reparte sur une autoroute et que tout le monde soit d'accord. J'ai bien aimé la réflexion de Richie McCaw (ex-capitaine des All Blacks, double champion du monde) : il faut aligner les planètes. Et faire en sorte que chaque match soit important pour désigner un champion de l'année. C'est fini les matches amicaux, tu gagnes, tu marques des points. On va le faire. »

publié le 28 mai 2020 à 23h00
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