Le troisième-ligne néo-zélandais Ardie Savea a affirmé qu'il souhaitait voir évoluer les règlements sur l'éligibilité des internationaux évoluant à l'étranger. Aujourd'hui, un All Black qui joue dans un club en Europe ou au Japon ne peut pas prétendre revêtir le maillot noir. Savea, désigné meilleur joueur du monde l'an passé, évolue actuellement aux Kobe Steelers, dans la Japan Rugby League One.
Il ne peut donc techniquement pas être appelé par le nouveau sélectionneur des All Blacks, Scott Robertson. Ce dernier, qui est lui aussi favorable à une évolution des règlements de la Fédération néo-zélandaise, devra bientôt composer son groupe pour les test-matches de l'été contre l'Angleterre (deux fois) et les Fidji, à San Diego.
L'exemple des Springboks
« Les temps changent, a déclaré Savea aux médias néo-zélandais. Les choses évoluent rapidement. Ce qui fonctionnait il y a cinq, dix ou quinze ans ne peut peut-être plus fonctionner aujourd'hui. Nous devons simplement être innovants et intelligents. Le pays qui a prouvé que cela fonctionnait, que cela aidait, c'est l'Afrique du Sud. La majorité de leur équipe jouait (à l'étranger) et ils se sont rassemblés et ont remporté la Coupe du monde. »
Les Springboks ont remporté le dernier Mondial en France, le quatrième sacre de leur histoire, avec de nombreux joueurs qui évoluaient au Japon, notamment, comme Faf de Klerk ou Pieter-Steph du Toit. Après la Coupe du monde, de nombreux Néo-Zélandais ont rejoint ce Championnat : Savea donc, mais également Brodie Retallick, Richie Mo'unga ou encore Beauden Barrett.
« C'est une bonne chose de jouer hors de Nouvelle-Zélande : je joue contre des gars d'Afrique du Sud, des garçons des îles du Pacifique, du Japon, d'Australie. (...) C'est rafraîchissant »
La Nouvelle-Zélande n'est pas le seul pays à avoir des règles d'éligibilité strictes, mais Savea estime que l'expérience acquise à l'étranger par les joueurs les fait progresser davantage que s'ils restaient au pays.
« Je pense que c'est une bonne chose de jouer hors de Nouvelle-Zélande : je joue contre des gars d'Afrique du Sud, des garçons des îles du Pacifique qui viennent des Tonga, des Samoa, du Japon, d'Australie, énumère le troisième-ligne. Je me confronte à différents styles de joueurs, différentes façons de jouer. C'est rafraîchissant. Alors qu'en Nouvelle-Zélande, je ne joue que face à des équipes néo-zélandaises ou australiennes. »