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Marvin O'Connor (France 7) : « Même à 20 ans je n'étais pas aussi en forme »

Marvin O'Connor. (N. Luttiau/L'Équipe)
Marvin O'Connor. (N. Luttiau/L'Équipe)

Le talonneur de l'équipe de France à 7, qui reprend la compétition ce jeudi lors de l'étape du World Series de Dubaï, vise évidemment les JO en août prochain à Tokyo. Avant, peut-être, de revenir à 15.

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« Le groupe tricolore est-il impatient de démarrer le circuit mondial, après de longues semaines de préparation ?
On attend ce moment depuis quelques mois déjà oui ! Sans manquer de respect aux tournois de Londres et Elche, là c'est un tout autre niveau. Le World Series, c'est le grand bain. On s'est préparés comme des dingues. Ce n'était pas plus dur que les autres années, car plus dur on ne finirait pas les entraînements vivants... C'est toujours extrêmement dur et sollicitant physiquement. Les charges de travail sont très lourdes, il faut pouvoir les encaisser, ce n'est pas donné à tout le monde et ce n'est pas de tout repos.

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La défaite en finale contre l'Angleterre lors du Tournoi de qualification olympique a-t-elle été facile à digérer ?
C'était dur, car on était en phase ascendante. On avait fait de très bons résultats juste avant ce tournoi, avec notamment trois demi-finales sur les quatre derniers tournois, et deux finales. On était très déçu. C'était clairement l'un de nos plus mauvais matches de la saison, au pire moment, alors qu'on avait battu les Anglais une semaine avant à Moscou. Il y avait beaucoup de frustration après ce rendez-vous manqué.

Comment abordez-vous cette nouvelle saison ?
Il reste un tournoi de qualification en fin de saison (en juin 2020, un tournoi de repêchage mondial), donc on se dit qu'on a toujours notre chance. Il faut préparer cette date du mieux possible avec le circuit mondial. Si on arrive en pleine forme au TQO, avec plein de certitudes, forcément qu'on sera mieux pour aborder ce rendez-vous. La confiance est très importante. On veut d'abord faire une grosse saison pour aller vers cet objectif principal.

Quel est votre rôle dans cette équipe de France à 7, pour votre deuxième saison ?
Je n'ai jamais été un grand leader par la parole dans le vestiaire... Mon rôle, c'est d'être un soldat. Il faut des soldats au rugby à VII, des mecs qui ne se cachent pas, qui répètent les tâches, c'est ce que j'essaie d'apporter. Si on fait tous les efforts, on peut étouffer l'adversaire. J'essaie d'être dans cet état d'esprit.

Imaginez-vous revenir à quinze un jour ?
C'est dans un coin de ma tête bien sûr, même si je ne me projette pas trop loin puisqu'il y a d'abord cette saison à 7 et l'objectif des JO. Mais je suis ressorti très frustré de mes deux dernières années en Top 14 (il avait été licencié de Montpellier en juin 2017, puis du Stade Français en juin 2018). Aujourd'hui, je sais que j'ai clairement retrouvé le niveau qui avait presque fait de moi un international en 2016. Je sais que je peux rendre de très fiers services à des équipes de Top 14. Je veux montrer à tout le monde que je ne suis pas mort et que ce passage à 7 a été extrêmement bénéfique pour moi. Même à 20 ans, je n'étais pas en forme comme je le suis à 28 ans. J'ai pu m'améliorer physiquement mais aussi techniquement. Il faut faire des choix très vite, avec la fatigue et l'enchaînement des phases. »

publié le 4 décembre 2019 à 15h19
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