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Equipe de France de rugby à 7 : la saison débute, avec les JO 2020 au bout du chemin

Jean-Pascal Barraque, capitaine de l'équipe de France à 7, ici lors de la demi-finale du TQO européen remportée face à l'Irlande (19-12) en juin. (N. Luttiau/L'Équipe)
Jean-Pascal Barraque, capitaine de l'équipe de France à 7, ici lors de la demi-finale du TQO européen remportée face à l'Irlande (19-12) en juin. (N. Luttiau/L'Équipe)

Les Bleus du rugby à 7 débutent jeudi une saison à rallonge qui doit les mener aux JO cet été. À condition, d'abord, de se qualifier.

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À 15h40, ce jeudi après-midi à Dubai, les Bleus donneront le coup d'envoi officiel d'une saison qui, ils l'espèrent, s'achèvera le 29 juillet prochain, à Tokyo, une médaille olympique autour du cou. « C'est un marathon qui nous attend », résume l'entraîneur en chef Jérôme Daret. Un marathon qui va longtemps ressembler à une longue procession au train avant deux accélérations franches, coup sur coup. La première devra impérativement avoir lieu les 20 et 21 juin, lors du tournoi qualificatif de repêchage pour les Jeux, où tout autre résultat qu'une victoire privera les Bleus du rendez-vous olympique. Le second sprint se disputerait alors dans la fournaise de Tokyo, fin juillet. « On a deux mi-temps à gagner pour décrocher la médaille d'or aux Jeux », résume Daret.

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L'objectif peut paraître élevé, voire irréaliste, pour une équipe qui, faute d'avoir remporté le TQO européen en juin à domicile (défaite en finale contre l'Angleterre, 7-31), court toujours derrière son sésame olympique. « Colomiers, ça a été très, très dur à digérer, admet le centre Paulin Riva. On avait fait une saison à peu près aboutie avec deux finales sur le circuit mondial (à Vancouver et Hongkong), on avait battu deux fois les All Blacks, on donnait du sens à ce qu'on faisait aux entraînements mais on s'est quittés sur une énorme frustration. »

Le coup d'arrêt a été violent, la déception énorme. « Au fil des entretiens qu'on leur a fait passer, on a compris que les joueurs étaient sortis frustrés, agacés, car on est passés au travers du match le plus important de la saison », reconnaît Daret. « On a un peu péché mentalement », soutient Riva.

«J'aimerais que l'on conforte notre place dans le top 8 mondial, voire qu'on chatouille le top 6»

Jérôme Daret, entraîneur de l'équipe de France

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Sans enjeu immédiat, les dix étapes du circuit mondial qui débute aujourd'hui doivent justement permettre aux Bleus de s'épaissir le cuir, d'emmagasiner de la confiance et d'élargir le champ de rotations des joueurs. Daret ne serait pas contre, en prime, « envoyer quelques signaux forts à nos rivaux », à commencer par les Samoans et les Irlandais, que les Bleus retrouveront au tournoi de repêchage en juin. « Notre ambition cette saison, poursuit Daret, est de continuer à exister sur le World Series. J'aimerais que l'on conforte notre place dans le top 8 mondial, voire qu'on chatouille le top 6. »

Pour donner du crédit à l'ambition de podium olympique, il serait de bon ton de squatter régulièrement le dernier carré des tournois. « Et pourquoi pas gagner une étape du World Series ? Ce serait énorme mais il ne faut pas se tromper d'objectif, tempère Riva. Pour valider notre progression depuis deux ans et demi, on veut se qualifier pour les Jeux. Et y gagner une médaille. Pour cela, on va devoir maintenir l'intensité jusqu'à la fin de la saison. Ça ne sert à rien de partir sur les chapeaux de roues pour s'écrouler ensuite. » Le marathon va commencer piano.

publié le 5 décembre 2019 à 08h00
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