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Violences sexuelles : Sarah Abitbol ne porte pas plainte contre Gilles Beyer car les faits sont prescrits

Sarah Abitbol, ici avec son partenaire de patinage Stéphane Bernadis. (Richard Martin/L'Equipe)
Sarah Abitbol, ici avec son partenaire de patinage Stéphane Bernadis. (Richard Martin/L'Equipe)

Sarah Abitbol n'entend pas porter plainte contre son ancien entraîneur Gilles Beyer, car les viols qu'elle a dénoncés sont prescrits, ont indiqué vendredi ses avocats.

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C'est par l'intermédiaire d'un communiqué des avocats de Sarah Abitbol que la nouvelle est parvenue vendredi. La patineuse française, dont le témoignage a déclenché une enquête judiciaire visant son ex-entraîneur Gilles Beyer, n'entend pas porter plainte car les viols qu'elle a dénoncés sont prescrits.

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« Les actes de viol commis de 1990 à 1992, par son entraîneur, personne ayant autorité, à l'encontre de Mme Sarah Abibtol, née le 8 juin 1975, sont prescrits », rappellent ses avocats, Jean-Luc Chetboun et Isabelle Burlacot-Hunsinger. « Elle ne porte donc pas plainte. »

La patineuse artistique a dénoncé les faits « pour pouvoir se reconstruire, mais également pour apporter sa voix et son soutien aux femmes en souffrance, qui n'ont pas divulgué leur lourd secret », est-il écrit. « Sarah reste à la disposition de la justice comme témoin », concluent les avocats. 

Abitbol à disposition de la justice

La brigade des mineurs de Paris, chargée de l'enquête, peut convoquer l'ancienne championne pour nourrir les investigations. Celles-ci « s'attacheront à identifier toutes autres victimes ayant pu subir, dans le contexte décrit, des infractions de même nature », avait rappelé le procureur de la République Rémy Heitz lors de l'ouverture de l'enquête.  « Il n'y a pas de plainte à ce stade déposée contre Gilles Beyer », avait indiqué jeudi à l'AFP une source judiciaire. Ce qui n'empêche pas le parquet de se saisir lui-même des faits portés à sa connaissance ou publiés dans les médias. 

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La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, avait déclaré mardi sur France Info avoir « proposé » à l'ancienne championne de porter plainte : « Elle comptait déjà le faire », « elle va porter plainte », avait affirmé la ministre, dans un appel aux victimes, dans tous les sports, à signaler des faits similaires. 

Quelques jours après la parution du livre de la patineuse artistique (« Un si long silence », Plon), le parquet de Paris avait ouvert mardi une enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles sur mineurs par personne ayant autorité sur la victime.

publié le 7 février 2020 à 21h17 mis à jour le 7 février 2020 à 23h12
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