« Alors que tous les efforts des Français et acteurs du monde du sport sont concentrés à cet instant à lutter contre l'épidémie, (...) la Fédération française des sports de glace (FFSG) défraye une fois de plus la chronique en s'occupant, elle, prioritairement de ses petites affaires. » Dans un communiqué au ton cinglant publié vendredi, Damien Boyer-Gibaud, Gilles Jouanny et Michel-Ange Marie-Calixte, tous trois candidats à la présidence de la FFSG, annoncent se retirer afin de faire pression sur Nathalie Péchalat pour qu'elle prenne la même décision et provoque de facto le report de l'élection. Prévue samedi matin lors d'une Assemblée Générale, elle serait alors privée de candidat(e).
Les trois ex-candidats s'étonnent que la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, ait confirmé vendredi le maintien de l'AG en déclarant qu'il y aurait moins de 100 personnes présentes à Paris aux Salons de l'Aveyron, près de l'AccorHotels Arena, soit le maximum autorisé par les mesures prises pour enrayer l'épidémie de coronavirus, alors que « près de 160 présidents sont convoqués », écrivent-ils.
Surtout, ils affirment « refuser catégoriquement de nous associer, ainsi que nos soutiens, à un nouveau scandale qui frappe notre fédération : celui de la manipulation de l'élection en vue d'installer une candidate préalablement désignée. » Laquelle, Nathalie Péchalat, n'est pas citée nommément.
Selon le clan de Péchalat, les trois ex-candidats ne l'ont pas consultée pour l'associer à cette démarche. L'ancienne danseuse sur glace n'est pas favorable à un report car, d'après son entourage, l'élection d'un président, cinq semaines après la démission de Didier Gailhaguet à la suite des révélations sur les violences sexuelles dans le patinage artistique, est nécessaire afin de parer à tout blocage de la FFSG, actuellement privée d'un trésorier.