L'ÉQUIPE

Mélanie Henique, championne d'Europe du 50m papillon (petit bassin) : « Ça brûlait en moi »

Mélanie Henique, médaille autour du cou. (F. Faugère/L'Équipe)
Mélanie Henique, médaille autour du cou. (F. Faugère/L'Équipe)

En 24''56, Mélanie Henique est devenue championne d'Europe du 50m papillon (petit bassin), record de France et des Championnats en prime, ce jeudi à Glasgow. Elle devance sa compatriote Béryl Gastaldello (24''78) qui gagne sa première médaille internationale individuelle.

ma liste
commenter
réagir

« C'est votre premier titre individuel. Que ressentez-vous ?
Je me sens bien. Je suis en forme. C'est un bon retour à la compétition. Ça valide tout un travail, j'ai hâte de voir la fin de la semaine (avec le 50m). Je suis super contente. 24''56 ! Je savais que je pouvais nager ça mais entre le croire et le faire, il y a un step. Je me suis tenue au plan. J'avais promis à mon entraîneur de rester calme, je suis restée calme. Et pourtant c'était dur. Ça brûlait en moi, j'avais très envie de nager, j'ai bataillé pour rester concentrée sur mon truc. Ça donne un temps de ouf, à deux dixièmes du record du monde !

L'ÉQUIPE

Vous le sentiez en nageant ?
Deux mètres avant de toucher, je l'ai senti. Un ou deux coups de bras avant le mur, je savais. Je touche le mur, j'ai déjà le sourire, je sais que j'ai gagné. C'est incroyable comme sensation. C'est un truc que je cherche depuis longtemps, j'ai travaillé pour, je suis fière de ce que je suis en train devenir, de ce que je mets en place pour y arriver. Je travaille dur tous les jours. J'ai persévéré pour avoir cette médaille, ce n'est pas une fin en soi mais ça confirme le voyage jusqu'à Tokyo. Ça me porte aujourd'hui.

« Je suis heureuse, simplement »

Vous avez pris un break de deux mois après votre non-qualification aux Mondiaux de Gwangju. Était-ce salvateur ?
Ç'a été dur après les Championnats de France. J'ai cherché le positif. Je me suis dit que j'allais prendre deux mois de vacances. Ils m'ont permis de faire le vide, de prendre soin de moi, de ne plus être blessée, de mettre en place des choses qui me conviennent aujourd'hui. Je suis heureuse, simplement. En fin de compte, si je m'étais qualifiée aux Championnats du monde, je ne sais pas si j'aurais nagé à mon plus haut niveau. J'avais besoin d'un arrêt, de prendre un peu de vacances. Ça fait dix ans que je n'en avais pas eues. Mon plus gros break, c'était un mois et ça ne suffit pas à te remettre bien. Là, j'ai vraiment coupé. J'ai eu le temps d'aller chercher les outils de travail pour aller performer aujourd'hui et aussi demain. Parce que mon seul objectif sera la qualification aux Jeux. Et il n'y a que ça qui compte.

Le 50m papillon n'étant pas olympique, ce sera sur 50m crawl ?
Oui. Je pense que je peux l'avoir sur 50 crawl donc je ne me lance pas sur 100m. C'est fini les 100m. »

Gastaldello : « Le job a été fait »
Béryl Gastaldello, après sa 2e place en finale du 50m papillon : « Je ne suis jamais vraiment satisfaite de moi-même, je voulais gagner, donc être seconde, je ne suis pas très contente. Mais je suis vraiment contente pour Mélanie. J'ai un programme chargé ici, c'est le but parce que je veux être la plus forte à Las Vegas (aux finales ISL). Je fais mon meilleur temps pour 3 centièmes donc je ne peux pas demander mieux, à part le titre. Mon but, clairement, c'est Vegas... Mais il y a deux ou trois jours, je me suis quand même dit que c'était des Championnats d'Europe et que ça ferait vraiment plaisir de rapporter des médailles. Là au moins, j'en ai une. Le job a été fait et je suis en finale du 100m demain (vendredi). »
publié le 5 décembre 2019 à 22h05 mis à jour le 5 décembre 2019 à 23h49
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte