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La qualification pour les JO de Tokyo se jouera en deux temps

Florent Manaudou devrait se mettre à l'abri dès l'hiver sur 50m. (F. Faugère/L'Équipe)
Florent Manaudou devrait se mettre à l'abri dès l'hiver sur 50m. (F. Faugère/L'Équipe)

La Fédération française a officialisé ses critères de qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Les athlètes auront deux chances, une entre décembre et mars et une autre fin juin, lors des championnats de France de Chartres.

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La crise du Covid-19 a totalement redessiné le calendrier 2020 de la natation. Les championnats d'Europe de Budapest, les Jeux Olympiques de Tokyo et les Mondiaux en petit bassin d'Abu Dhabi ont été reportés d'un an. Conséquence : mis à part les nageurs de l'International Swimming League, qui doivent être réunis du 14 octobre au 17 novembre en Australie, les autres n'ont aucune vue de reprise en compétition officielle avant le mois de décembre, même si le Trophée des Sept Collines à Rome (prévu en juin) pourrait se tenir à la mi-août (du 12 au 14).

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La majorité des Français devraient donc replonger pour des inédits championnats de France d'hiver en grand bassin à Saint-Raphaël, du 10 au 13 décembre. Ce qui marquera le coup d'envoi d'une phase de sélection olympique inédite.

Éviter le trou d'air

Après avoir longuement échangé avec les entraîneurs durant le confinement, le directeur technique national Julien Issoulié et son équipe ont accouché d'un système inédit et novateur qu'ils ont présenté ce vendredi.

Jusque-là, la qualification olympique se jouait lors des championnats de France en avril, avec des minima plus ou moins difficiles. Cette fois, elle va se dessiner en deux temps.

Une première période sera instaurée de décembre jusqu'au meeting de Marseille (19-21 mars). Si, pendant ce laps de temps, un nageur réussit un huitième temps mondial (calculé sur la base des trois dernières éditions des JO), il se qualifiera pour Tokyo. S'ils sont deux, le meilleur sera retenu. Le deuxième pourra alors gagner son ticket aux championnats de France de Chartres, qui, autre nouveauté, sont décalés d'avril à juin (du 15 au 20), à cinq semaines des Jeux sur le modèle des Trials américains. Il faudra alors réaliser un temps le matin en séries (sur la base des standard B de la Fédération internationale) puis un temps plus exigeant le soir en finale (sur la base des standards A) et terminer à la meilleure place.

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Dans un contexte totalement chamboulé par la crise sanitaire (les nageurs ont été privés d'entraînement dans l'eau pendant plus de deux mois), ce système devrait permettre de donner le maximum de temps aux athlètes pour se préparer. Et d'éviter le trou d'air qui souvent s'installe entre la fin des sélections et le début du grand championnat.

Manaudou et Bonnet devraient assurer dès l'hiver
La première période de qualification de décembre à mars devrait permettre aux potentiels médaillés olympiques de sécuriser leur place. Calculé sur la base du huitième temps des trois dernières éditions des Jeux (soit l'entrée en finale), le niveau de performance est en effet très élevé. Ils sont neuf simplement à avoir déjà, au cours de leur carrière, réalisé le temps demandé. Celui-ci est d'ailleurs, pour huit des vingt-huit épreuves au programme, supérieur au record de France de la spécialité.Florent Manaudou semble plus que tranquille sur 50m (il a déjà nagé 36 fois le temps de 21''80), tout comme Charlotte Bonnet sur 200m (17 fois 1'56''63).
S'il est totalement remis de son opération à une épaule, Mehdy Metella sera lui aussi dans les clous sur 100m papillon, tout comme Fantine Lesaffre (400m 4 nages), Marie Wattel (100m et 100m papillon), David Aubry (sur 1500m puisqu'il est déjà qualifié sur 800m suite à sa médaille de bronze mondiale l'an dernier à Gwangju) et Damien Joly (1500m).
Pour Mélanie Hénique (50m), Yohann Ndoye-Brouard (100m dos), Clément Mignon (100m), Maxime Grousset (100m) ou encore Théo Bussière (100m brasse), la marche peut être un peu haute si tôt dans l'année. Tout l'inverse de Béryl Gastaldello (100m et 100m papillon), qui pourrait surfer sur la vague de l'ISL. J.-P. B.
publié le 19 juin 2020 à 18h22 mis à jour le 19 juin 2020 à 19h12
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