L'ÉQUIPE

L'avènement de « Queen B. » à Glasgow

Béryl Gastaldello aux Championnats d'Europe à Glasgow (F. Faugère//L'Équipe)
Béryl Gastaldello aux Championnats d'Europe à Glasgow (F. Faugère//L'Équipe)

Médaillée d'argent sur 100 m et d'or sur 4 x 50 m après un premier podium la veille, Béryl Gastaldello surfe sur sa forme du moment. Sa moisson à Glasgow n'est pas terminée.

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« Je me suis fait les ongles de pied en argent, j'aurais dû les faire dorés », lâchait Béryl Gastaldello après son 100 m terminé en deuxième position (51''85), grâce à une dernière coulée de costaude. Elle venait remporter sa deuxième médaille d'argent en deux jours, après celle sur 50 m papillon, sa première médaille internationale individuelle. Elle ne savait pas encore que l'or serait pour plus un peu tard, avec le relais 4 x 50 m.

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Impressionnante sur le circuit ISL depuis un mois, la Texane d'adoption accumule les victoires, a battu trois records de France le mois dernier et semble partie pour continuer sa razzia à Glasgow. Inscrite sur 50 m dos et 100 m papillon ce samedi, elle participe aussi aux finales des relais quand la France est qualifiée. « J'ai une mentalité différente, explique la nageuse de 24 ans,qui a affronté une dépression ces dernières années. J'aborde la compétition comme un jeu, je veux m'améliorer à chaque fois que je plonge. J'essaie d'être beaucoup plus professionnelle que je ne l'étais jusqu'à présent. Tout le travail que j'ai fait, au niveau psychologique notamment, a commencé à payer. Il fallait que la roue tourne. »

Un an après son diplôme universitaire américain et sa sortie du système NCAA, qui l'avait laissée sur le carreau, elle s'est recréée une cellule d'entraînement, avec un coach et un kiné qui sont aussi ses amis. Et ses gains en ISL lui permettent d'envisager l'avenir un peu plus sereinement. L'équilibre qu'elle cherchait ces dernières années semble se dessiner. « Je suis beaucoup plus stable dans ma vie de tous les jours. Je travaille, j'aide les sportifs européens à venir aux États-Unis. J'ai besoin d'être occupée. Je ne peux pas faire comme tout le monde nager-rentrer-dormir-manger. J'essaie de trouver qui je suis comme personne en dehors de la natation. » Dans les bassins, elle a gagné le surnom de « Queen B. », donné par ses coéquipiers des LA Current.

publié le 7 décembre 2019 à 09h29 mis à jour le 7 décembre 2019 à 23h37
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