Aurélie Muller a passé un sale été. La nageuse française, spécialiste de l'eau libre (trois titres de championne du monde en individuel) a raté la qualification olympique d'un souffle au mois de juillet. D'autant plus cruel qu'elle avait été disqualifiée lors des JO 2016 alors qu'elle avait terminé deuxième du 10 km. Elle a passé plusieurs semaines à gamberger, à se demander si elle allait continuer ou non. Jeudi, dans un long poste sur Facebook, elle a expliqué qu'elle allait poursuivre sa carrière à Nice dans le groupe entraîné par Fabrice Pellerin.
« Tout cela a tourné dans ma tête, raconte-t-elle. Tout l'été. Laissant peu de répit et de repos. Mais au fil du temps, j'ai vu mon avenir se dessiner. Il fallait replonger ! [...] J'ai envoyé, il y a peu, une bouteille à la mer. Avec une vraie envie. Avec une belle évidence. Avec de l'espoir, de la motivation et la peur presque. Et je commence dans une semaine, à Nice, avec un super groupe de nageurs et Fabrice Pellerin. »
Pas de Philippe Lucas, qui l'entraînait depuis plusieurs années pour cette reprise. Trop douloureux, explique-t-elle : « Ça ne pouvait pas être à Montpellier, même si s'entraîner avec Philippe est un vrai régal. Pas tout de suite, pas maintenant. »
Il lui faut s'éloigner pour guérir de ce « cycle infernal » qui relève de l'improbable. « Les plus inventifs des scénaristes des séries Netflix hésiteraient à écrire une histoire pareille pour un de leurs personnages... », écrit-elle avec ironie à propos de sa trajectoire.