Avec une épaule en vrac et une Honda loin d'être au point, Marc Marquez est certainement l'un de ceux que le report de l'ouverture du Championnat MotoGP a le plus arrangé. Bien évidemment, s'il avait su début mars ce que réservait à l'humanité la pandémie de Covid-19, le septuple champion du monde aurait préféré souffrir au Qatar. Depuis, comme les autres, l'Espagnol est confiné chez lui. À Cervera, avec ses parents et son frère Alex, puisque la maison qu'il est en train de faire construire n'est pas terminée.
Son épaule, elle non plus n'est pas encore à cent pour cent, mais elle progresse. « J'arrive aujourd'hui à travailler tout seul, explique-t-il. Je fais également pas mal de gym dans la salle que j'ai aménagée avec mon frère. Je pédale sur mon home-trainer, j'essaie de maintenir au mieux ma condition physique en attendant que la compétition redémarre. »
« Je fais du ménage. Nettoyer la maison me relaxe »
Pour calmer son hyperactivité, Marc Marquez s'est trouvé une occupation qui ravit sa mère. « Je fais du ménage, se marre-t-il. Nettoyer la maison me relaxe. » Et comme tout le monde, le pilote Honda prend son mal en patience. « Habituellement, nous sommes toujours en train de voyager et nous ne passons pas beaucoup de temps à la maison. Alors maintenant que nous y sommes contraints, tâchons de profiter de la famille et de ce que nous avons tout près de nous. Je reste en contact avec mes amis et mon équipe via WhatsApp. Je me dis qu'on a quand même la chance d'avoir aujourd'hui ces applications qui permettent de continuer à échanger. »
Très préoccupés par la situation sanitaire en Espagne (plus de 10 000 morts à cause du coronavirus), les frères Marquez, désormais équipiers chez Honda, ont décidé d'apporter leur soutien au personnel soignant.
Ainsi, après s'être joints au projet initié par Pau Gasol et Rafael Nadal auprès de la Croix Rouge espagnole, ils viennent de faire un don à l'hôpital universitaire Arnau de Vilanova à Lleida. « Ce qui se passe aujourd'hui sous nos yeux est bien plus important que tout le reste », conclut Marc Marquez.