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Franck Gastambide, Ramzy Bedia, Sabrina Ouazani, Alban Lenoir : tous fans de MMA

L'affrontement entre Darren Till (à gauche) et Jorge Masvidal élu combat de la soirée lors de l'UFC Fight Night de Londres. ()  Reuters
L'affrontement entre Darren Till (à gauche) et Jorge Masvidal élu combat de la soirée lors de l'UFC Fight Night de Londres. () Reuters

Les acteurs Franck Gastambide, Ramzy Bedia, Sabrina Ouazani et Alban Lenoir faisaient partie des 16 000 spectateurs présents samedi à l'O2 Arena pour suivre la Fight Night annuelle de Londres. Ils défendent un sport « technique » et un « grand spectacle » dont ils peinent à comprendre l'interdiction en compétition en France.

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Prêts à manger des kilomètres pour suivre le retour de Jon Jones ou goûter à l'ambiance unique de Las Vegas, la Mecque de l'UFC et du MMA, capables de citer les plus grands noms de la discipline, Ramzy Bedia, Franck Gastambide, Sabrina Ouazani et Alban Lenoir étaient à Londres samedi soir pour suivre l'incroyable K.-O. subi par Darren Till, la défaite controversée de Volkan Oezdemir face à Dominick Reyes ou encore l'hommage rendu à l'ancien champion des poids moyens, Michael Bisping, désormais hall of famer de l'UFC. Disponibles et volubiles quand il s'agit d'évoquer le MMA, les quatre amis ont savouré leur soirée.

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« C'était votre première soirée UFC ?
Ramzy Bedia :
Alban, même si c'est lui qui pratique le plus, c'était sa première soirée mais nous, avec Franck et Sabrina, non : c'est la quatrième fois après Los Angeles, Las Vegas et Londres une fois déjà. Tant qu'il n'y a pas d'événements à Paris, on est obligé de prendre l'avion.

Vous pratiquez tous les quatre ?
R. B. :
On fait tous du pieds-poings, il n'y a que monsieur qui va au sol.
Franck Gastambide :
On est assez ridicule au sol mais debout on se défend. On s'entraîne des fois avec Sabrina et souvent on me dit qu'elle frappe plus fort que moi, ce qui est un peu énervant.

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Les compétitions de MMA sont interdites en France et...
R. B. :
Mais Pourquoi ?

C'est une très bonne question : à cause de la cage, des coups portés au sol ? Pourquoi selon vous ?
Alban Lenoir : C'est une aberration pour moi. Je pense que l'on mange beaucoup plus en pieds-poings qu'en MMA où au bout du compte, tu prends moins de coups. Je peux concevoir que les coups portés au sol au visage puissent poser débat mais il y a aussi des arbitres. On est loin des premiers UFC où il n'y avait pas de gants, pas de règles et où c'était n'importe quoi. Il y a eu une évolution constante et intelligente de ce sport qui est véritablement très technique.

R. B. : Il y a le côté technique dont parle Alban qui est très intéressant mais il y a aussi le côté spectacle dont on se prive en France. On ramène ça à la violence pour une histoire de coups de coudes portés au sol et on fait table rase d'un des meilleurs spectacles au monde.

Sabrina Ouazani : On passe par tout un tas d'émotions. Un combat de MMA, c'est une montagne russe d'émotions.

F. G. : Ce sont des grands sportifs, de grands athlètes, qui savent ce qu'ils font. Quand on parle avec eux, ils nous disent que les coups portés au sol sont moins traumatisants que ceux portés debout. J'ai l'impression que tous ces gens ne sont pas totalement fous, pourquoi ils inventeraient un truc pareil ? Ce sport est régi par des règles, qu'ils acceptent, ils s'entraînent pour ça, quatre ou cinq heures par jour. Quant à la cage... L'UFC c'est du divertissement, un grand spectacle, comme la boxe, comme le catch. Je ne la trouve pas humiliante cette cage, au contraire je suis extrêmement respectueux des gars qui osent monter dedans. Et c'est pour ça qu'on les applaudit tous. On n'est pas en train de se dire que c'est humiliant, on est en train de se dire...

A. L. : On est en train de se dire que nous, on n'irait pas ! Mais la cage est là avant tout pour protéger les combattants. Vous imaginez le résultat de projections, de slams sans cage ?

R. B. : Je pense que les mecs qui interdisent ça sont des mecs qui ont peur d'aller dans la cage mais qui laissent ceux qui n'ont pas peur y aller.

F. G. : On est vraiment très admiratifs de ces grands sportifs, et on n'hésite pas à faire des kilomètres pour les voir, les admirer, les encourager.

Franck Gastambide et Ramzy Bedia, aussi à l'aise en smoking qu'en tenue de combat ? ()  AFP
Franck Gastambide et Ramzy Bedia, aussi à l'aise en smoking qu'en tenue de combat ? () AFP

«L'hommage à Michael Bisping m'a mis les frissons»

Comment êtes-vous venus à pratiquer les sports de combat et à les aimer ?
R. B. :
Moi je voulais faire du tennis. Mais comme on n'avait pas d'argent on ne pouvait faire que des sports qui ne coûtaient rien et il y avait foot et boxe. Et du coup j'ai fait du foot et de la boxe.

F. G. : Moi ça démarre avec le cinéma, avec Rocky. C'est un exemple : il est humble, il est courageux, il respecte les règles. C'est ça le sport, c'est ça la boxe. Je tombe dans la boxe grâce à Rocky, grâce au cinéma.

A. L. : Moi c'est Bloodsport.

R. B : Et moi Billy Elliot.

S. O. : J'étais très proche de mon grand frère et je copiais tout ce qu'il faisait. Il a fait allemand première langue, j'ai suivi, il a fait de la boxe anglaise, j'ai suivi. Il fallait se défendre, garçon manqué, donc j'ai fait un peu de boxe anglaise. Et puis le MMA c'est venu par Franck, par mon entourage. J'avais peur au début d'être choquée par la violence mais je me suis laissée embarquer par le côté show, par le côté émotions.

R. B. : Le MMA c'est beaucoup d'émotions finalement. C'est de ça dont on parle. L'hommage à Michael Bisping m'a mis les frissons.

Vous avez une référence ultime en matière de MMA ?
R. B. :
C'est Nate Diaz mon préféré, je l'aime d'amour. Et Jon Jones est sublime.

A. L. : Fedor Emelianenko... Une série de 30 combats victorieux. Incroyable ! (Il a aligné 27 combats victorieux, ndlr)

F. G. : Georges St-Pierre, même s'il est désormais retraité, est un beau porte-drapeau. Il a la classe, il est profondément gentil, il est un bon pédagogue de son sport. »

publié le 19 mars 2019 à 16h10 mis à jour le 19 mars 2019 à 16h21
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