Jean-Loup Dabadie est décédé, ce dimanche, à 81 ans, à Paris. Grand parolier (il a écrit pour Michel Polnareff, Julien Clerc, Barbara, Michel Sardou, Serge Reggiani, Jean Gabin...), auteur de théâtre, scénariste (des films de Sautet, Lelouch, Pinoteau notamment), membre de l'Académie Française, il était aussi un fou de tennis. Il y jouait régulièrement et, chaque année, il prenait place dans les tribunes de Roland-Garros.
Ses dialogues inoubliables dans « Un éléphant, ça trompe énormément »
De quoi inspirer, en 1976, le double resté culte dans Un éléphant, ça trompe énormément, joué par Claude Brasseur, Victor Lanoux, Guy Bedos et Jean Rochefort, et interrompu par Marthe Villalonga (la mère de Bedos dans le film). Pour nourrir les dialogues, Dabadie s'était servi de ses matches avec ses copains (Alain Sarde, Gilles Jacob, futur patron du Festival de Cannes, et Pierre Bouteiller). « Yves Robert (le réalisateur), sur une chaise d'arbitre, prenait des notes quand les bêtises fusaient sur le court. Mais il les a retranscrites avec beaucoup plus de talent que nous n'en avions », racontait-il dans L'Equipe en 2009.
Une autre rencontre dans Nous irons tous au paradis (1977), terminée en bagarre générale, où le quatuor est affublé de casques jaunes sur les oreilles (le court jouxtait en fait un aéroport), est aussi resté dans tous les esprits... Jean-Loup Dabadie, auteur de sketches pour Guy Bedos, avait aussi écrit, en 1986, le fameux Carton Rose qui évoque un footballeur homosexuel.
À Florent, son fils, correspondant de notre journal au Japon, ainsi qu'à toute sa famille, L'Équipe présente ses sincères condoléances.