L'ÉQUIPE

Open de Paris : les Bleus en quête de points pour la course aux Jeux Olympiques

La Française Gwendoline Philippe espère briller à Paris. (D. Boulanger/Presse Sports)
La Française Gwendoline Philippe espère briller à Paris. (D. Boulanger/Presse Sports)

Prestigieuse étape du circuit Premier League, l'Open de Paris s'ouvre ce vendredi à Coubertin. Cette année, il marque l'entrée dans la dernière ligne droite vers les JO de Tokyo, les premiers de la discipline. À domicile, les Bleus veulent briller et se rapprocher de la qualification olympique.

ma liste
commenter
réagir

La chasse aux points se poursuit. Voilà un an et demi que les karatékas écument les compétitions aux quatre coins du monde avec le même objectif : engranger un maximum pour bien figurer au classement, celui qui enverra quatre athlètes par catégories olympiques aux JO de Tokyo (voir encadré), les premiers de l'histoire de la discipline. Une chance peut-être unique puisque le karaté n'est pas au programme de Paris 2024. Dix-huit tournois sont déjà passés. Il en reste cinq, dont le prestigieux Open de Paris, qui s'ouvre ce vendredi à Coubertin

L'ÉQUIPE

« C'est la dernière ligne droite », confirme Gwendoline Philippe, 20 ans. « On peut moins se permettre de passer à côté, embraye Yann Baillon, le directeur des équipes de France. C'est la régularité qui prime. Ceux qui occupent les premières places au classement, ce sont souvent les mêmes qui sont sur la boîte. »Le champion du monde en titre Steven Da Costa (-67 kg), 23 ans depuis jeudi, est pour l'instant le seul Bleu virtuellement qualifié. Mais Gwendoline Philippe, Leila Heurtault (- 61 kg) et Alizée Agier (-68 kg) sont en embuscade. Ceux qui sont plus loin tenteront de se faire remarquer pour décrocher une sélection au TQO début mai. Tous comptent sur cet Open à domicile pour affirmer leur position dans cette course effrénée.

La qualif pour les JO, mode d'emploi
Depuis le 2 juillet 2018, et jusqu'au 6 avril, de nombreux tournois permettent de marquer des points. Ces points varient en fonction de l'importance du tournoi et de la place obtenue. Ils se cumulent et donnent un classement qui offrira quatre tickets par catégories olympiques. Les six tickets restants (il n'y aura que dix athlètes par catégories olympiques à Tokyo) seront distribués lors d'un TQO disputé à l'AccorHotels Arena de Paris du 8 au 10 mai.

« La saison est devenue beaucoup plus longue, souffle Steven Da Costa, double tenant du titre à Coubertin. On est passés de quatre-cinq compétitions par an à un gros tournois par mois, parfois deux. Ceux qui iront à Tokyo seront les plus endurants. » Une tâche au long cours, face à une concurrence de plus en plus dense. « Les Premiers League, c'est comme participer à un Championnat du monde tous les mois, renchérit Gwendoline Philippe. De plus en plus de pays mettent énormément de moyens pour arriver à cette qualification olympique et on le sent sur le tatami. Même des athlètes autrefois moins référencés sont mieux préparés. L'espoir de ces JO donne des ailes à tout le monde. »

L'atout Coubertin

Dans un art martial où l'explosivité et la concentration sont primordiales, l'enchaînement des compétitions use les corps et les têtes. « Le plus dur, c'est la fatigue mentale, opine Da Costa. Quand tu combats aussi souvent, c'est dur d'avoir toujours la niaque, la rage, mais c'est déterminant pour gagner. » Alors, pour préserver leurs chances, la Fédération française préfère aligner ses athlètes sur les compétitions rapportant le plus de points plutôt que de multiplier les tournois. « C'est l'état de fraîcheur qui fait la différence et c'est sur ça qu'on va cibler le dernier sprint : beaucoup de récupération », détaille Yann Baillon.

L'ÉQUIPE

Ce week-end à Paris, la différence pourrait aussi se faire dans les gradins. « Le public m'a portée ces deux dernières années », savoure Gwendoline Philippe, victorieuse l'an passé après l'argent pour sa première en 2018. Théâtre des deuxièmes Championnats du monde de la discipline en 1972, Coubertin est l'enceinte attitrée du karaté français, et l'Open local le tournoi phare du circuit mondial. « On a un public de connaisseurs, exigeant, précise Yann Baillon. Mais c'est vrai que nous, Français, avons tendance à être bons à domicile ». Les Bleus auront donc à coeur d'y briller, et d'y puiser ce supplément de force qui pourrait les conduire à Tokyo.

Équipe de France :
Femmes : Alexandra Feracci (Kata), Alexandra Recchia (-50 kg), Sophia Bouderbane (-50 kg), Gwendoline Philippe (-61 kg), Laura Sivert (-61 kg), Alizée Agier (-68 kg), Nancy Garcia (+68 kg).
Hommes : Enzo Montarello (Kata), Steven Da Costa (-67 kg), Logan Da Costa (-75 kg), Farouk Abdesselem (-84 kg), Mehdi Filali (+84 kg).

Programme :

Vendredi 24 janvier

Éliminatoires et repêchages (9h à 19h45)

- Kata individuel femmes

- Kata par équipes hommes

- Combat hommes -60 kg, -67 kg, -75 kg

- Combat femmes -50 kg, -55 kg

Samedi 25 janvier

Éliminatoires et repêchages (9h à 19h30)

- Kata individuel hommes

- Kata par équipes femmes

- Combat femmes -61 kg, -68 kg, +68 kg

- Combat hommes -84 kg, +84 kg

Dimanche 26 janvier, en direct sur RMC Sport 4

Combats pour le bronze (9h à 13h)

Finales (14h30 à 16h30)

publié le 24 janvier 2020 à 08h20
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte