C'est un petit carton qui a fait la différence. Un carton brandi sur le gong par Didier Moreau, l'entraîneur du Samouraï 2000 Le Mans. Un appel décisif à la vidéo, alors que son poulain Dnylson Jacquet était malmené en demi-finales des +84kg et se dirigeait vers une probable défaite aux drapeaux face à l'Iranien Saleh Abazari. Mais après visionnage des images, les arbitres validaient le coup du Français et l'envoyaient en finale. « Ça se joue à rien, rayonne Jacquet. C'est là qu'on voit l'importance du coach, il a eu l'oeil pour voir que mon gyaku (coup de poing) avait touché. »
À l'image de son quart de finale où, mené 1-0 jusqu'à 30 secondes de la fin, il s'est finalement imposé 3-1 en enchaînant les tsuki (coups de poing), le Français semble habité d'un sang froid et d'une confiance nouvelle. La finale décrochée à l'Open de Madrid en décembre l'a-t-elle libéré ? « Oui, confirme l'intéressé, mais même depuis la rentrée de septembre. J'ai travaillé sur moi-même pendant la coupure l'été dernier, et je suis davantage dans le plaisir », savoure-t-il. En finale dimanche, il retrouvera le Géorgien Gogita Arkania, qui l'avait battu en Série A au Chili début janvier.
Dans la même catégorie, le représentant de l'équipe de France, Mehdi Filali, auteur de cinq podiums en sept tournois Premier League en 2019, s'est lui arrêté en quarts de finale. Malgré un début de journée tonitruant, le Français n'a pu se défaire.... du Géorgien Gogita Arkania, tenant du titre à Paris, malgré un combat accroché (4-3). Son adversaire étant qualifié pour la finale, Filali passera par les repêchages pour le bronze.