« Teddy, on l'attend aux JO, on ne l'attend pas sur ces tournois. » Foi de Franck Chambily, le fidèle entraîneur de Teddy Riner (bientôt 35 ans) qui reprend la compétition, ce dimanche en Turquie. Si Paris 2024 est son unique but, le Guadeloupéen n'est pas du genre à se présenter sur une épreuve pour ne pas briguer la victoire.
Deux mois après son huitième sacre au Grand Chelem de Paris, le 4 février, il en sera de même ce dimanche. « L'objectif, c'est de la performance », rappelle Chambily. Avant de cibler les attentes spécifiques : « Voir l'évolution depuis Paris. On veut de la vivacité, de la mobilité mais aussi masquer certaines choses pour pouvoir surprendre. » Depuis Bercy, Riner a repris ses stages entre Paris, la République tchèque et Marrakech (Maroc).
L'objectif est aussi d'engranger des points pour s'assurer une place dans le top 8 et éviter un tirage au sort trop copieux jusqu'aux quarts de finale aux JO. En 2021 à Tokyo, Riner n'était pas tête de série, une première depuis son baptême en 2008 (3e en + 100 kg). Il s'était coltiné le Russe Tamerlan Bachaev qui l'a battu en quarts de finale (Riner terminera 3e).
Objectif : tête de série aux Jeux
« C'est quand même plus confortable d'être tête de série. S'il gagne dimanche, ça l'amènerait directement dans les quatre premiers », a calculé son coach.
Reste que c'est pas gagné d'avance. En finale, le Français (8e au ranking) pourrait retrouver Tatsuru Saïto, le Japonais qu'il avait fini par dominer en quarts des Mondiaux 2023.
Et pour la suite, quid côté compétitions d'ici Paris 2024 ? « On fera un état des lieux après Antalya mais on ne s'interdit rien », martèle Chambily. Il ne dit pas non aux Mondiaux à Abu Dhabi (19-24 mai) ou au Grand Chelem kazakh (10-12 mai) : « On fait un dernier stage au Japon du 21 avril au 4 mai, on aura le temps en revenant de voir où Teddy se situe et l'option qu'on prendra. »