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Mondiaux : Clarisse Agbegnenou veut sa 4e étoile

Clarisse Agbegnenou a déjà les JO 2020 en tête. (F. Faugère/L'Equipe)
Clarisse Agbegnenou a déjà les JO 2020 en tête. (F. Faugère/L'Equipe)

La triple championne du monde de 26 ans, en lice dans la nuit de mardi à mercredi à Tokyo, a l'occasion de devenir la Française la plus titrée. Et de marquer un peu plus son territoire en -63kg avant les Jeux de 2020.

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Demandez à n'importe qui, la réponse fusera : « Clarisse, c'est une machine. » À 26 ans, Agbegnenou possède le talent, le physique, la détermination mais aussi la curiosité nécessaire pour continuer de progresser en réinventant son judo. En lice dans la nuit de mardi à mercredi, elle compte bien prolonger son règne à Tokyo -et offrir une première médaille à l'équipe de France toujours bredouille après trois jours de compétitions.

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Déjà triple championne du monde (2014, 2017, 2018), la protégée de Larbi Benboudaoud est invaincue depuis vingt mois et une demi-finale perdue lors des Masters en décembre 2017 face à la Japonaise Miku Tashiro, qui était sa dauphine mondiale en 2018. Au passage, celle que l'on surnomme « Gnougnou » a ajouté cet été un quatrième titre européen à sa collection et ne vise pas moins qu'une quatrième étoile mondiale historique en France, puisqu'elle lui permettrait de dépasser Lucie Décosse, Gévrise Emane et Brigitte Deydier.

Ses premiers Mondiaux ? « J'avais 17 ans, j'ai tenu dix secondes sur le tapis. La honte. »

« Ce serait beau ! Pas un aboutissement mais une première boucle qui se fermerait à Tokyo, devine Agbegnenou. En 2010, j'y ai disputé mes premiers Mondiaux, et j'ai perdu au premier tour. Horrible ! J'avais dix-sept ans, j'ai tenu dix secondes sur le tapis. La honte. Mais, neuf ans plus tard, j'ai l'occasion de me rattraper, de corriger un peu ce qui reste comme le plus mauvais souvenir de ma carrière. »

Ce serait surtout l'ultime et idéale rampe de lancement vers son grand défi : après avoir décroché l'argent à Rio en 2016, battue par la Slovène Tina Trstenjak, qui l'a aussi privée du titre mondial en 2015, elle ne jure que par le titre olympique à aller décrocher l'an prochain dans ce même et illustre Nippon Budokan.

« Si je dois perdre, je perdrai et je l'accepterai »

« On entre dans le vif du sujet. Je veux voir où j'en suis par rapport à mes adversaires, pour ne pas avoir de mauvaises surprises aux Jeux. Si je peux me confronter à celles susceptibles de me poser des problèmes, afin de m'éclaircir l'esprit, c'est parfait. Et si je dois perdre, je perdrai et je l'accepterai. Si je dois perdre les Mondiaux pour me relancer et être mieux aux Jeux, je prends », prévient la jeune femme.

Un autre Français sera à suivre, en l'occurrence Alpha Djalo en - 81kg. A 22 ans, le jeune homme à la maturité impressionnante n'a pas goûté au moindre podium international cette saison et devra se coltiner un tableau comprenant 82 judokas. Dans sa catégorie, la grande question concerne la présence sur le tapis du tenant du titre mondial, l'Iranien Saeid Mollaei. En cause, des questions géopolitiques, son pays refusant d'envisager qu'il combatte un Israélien. Or, Sagi Muki, champion d'Europe en 2018 et excellent cette saison, se présentera sur la route de Mollaei... en finale. Il sera temps de faire les comptes.

publié le 27 août 2019 à 16h29
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