Une star en chasse une autre. Après les premiers tournois à 7 d'Antoine Dupont avec les Bleus, à Vancouver fin février et Los Angeles début mars, les projecteurs vont se braquer sur un Australien cette fois-ci, à l'occasion de l'étape de Hong Kong, qui débute ce vendredi. À 32 ans, Michael Hooper va commencer sa carrière de septiste.
Capitaine des Wallabies pendant de nombreuses années, le troisième-ligne s'est bâti une solide réputation sur la scène internationale à quinze, tout au long de ses 125 sélections. Si son armoire à trophées n'est pas vraiment encombrée, il compte tout de même un Rugby Championship (2015) et une finale de Coupe du monde (2015), sans oublier un Super Rugby avec les Waratahs (2014).
Pourra-t-il compléter sa collection avec l'équipe nationale à 7 ? Cette saison, l'Australie a alterné le bon et le très mauvais. Finalistes au Cap en décembre et à Perth en janvier (battus à chaque fois par l'Argentine), les Aussies se sont crashés à Vancouver avec trois défaites en trois matches de phase de poules. Ils avaient légèrement relevé la tête à Los Angeles, avant de buter sur la Grande-Bretagne en quarts.
« C'est un joueur d'exception. On connaît ses qualités, on sait que c'est un plaqueur-gratteur, il enchaîne les tâches, il n'a pas de poumons »
Jérôme Daret, sélectionneur des Bleus
Comme Dupont avec les Bleus, Hooper peut-il apporter une plus-value à son équipe, et la guider vers le succès ? Plus vieux que le Français (âgé de 27 ans), l'Australien ne fera évidemment pas les mêmes différences avec le ballon. À quinze, il évoluait à un poste plus besogneux de troisième-ligne, même si on l'a vu planter de nombreux essais dans sa carrière (22 avec les Wallabies).
« 125 sélections en équipe d'Australie, ce n'est pas rien, admire Jérôme Daret, le sélectionneur des Bleus. C'est un joueur d'exception. On connaît ses qualités, on sait que c'est un plaqueur-gratteur, il enchaîne les tâches, il n'a pas de poumons (sourire). On sait qu'il va vouloir démontrer des choses. On a vécu ça avec l'arrivée d'Antoine, on a eu beaucoup de pression médiatique autour de l'équipe de France. Ça nous a bien servis pour nous fabriquer. Cette fois, le curseur s'oriente ailleurs. »
Jugé pas apte en Amérique
Présent avec l'équipe australienne lors des tournois de Vancouver et de Los Angeles cet hiver, Hooper aurait pu faire ses débuts à 7 en même temps que Dupont. Mais son entraîneur, John Manenti, ne l'avait pas jugé suffisamment prêt physiquement, notamment à cause d'une blessure au tendon d'Achille qui l'a longtemps handicapé.
« "Hoops" a travaillé dur pour se faire une place dans l'équipe et nous sommes tous ravis d'accueillir le rookie dans l'équipe, s'est amusé le coach avant le début du tournoi de Hong Kong. Comme tout nouveau joueur, il s'agira pour lui d'une expérience d'apprentissage et d'un point de départ important vers des Jeux Olympiques potentiels à Paris. »