On aurait aimé voir de l'action sur l'un de ces trois magnifiques terrains de hockey sur gazon flambant neuf qui équipent le stade départemental Yves-du-Manoir, entièrement rénové pour le tournoi olympique (27 juillet - 9 août). Il suffisait pour cela de convoquer les joueurs et joueuses des équipes de France pour une séance d'entraînement grandeur nature sous le beau soleil qui inondait le joyau historique de Colombes ce mardi en fin de matinée.
Au lieu de ce qui aurait été une belle promotion pour un sport peu médiatisé, on a eu droit à un ruban coupé par trois paires de ciseau actionnées conjointement par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse et le président du département des Hauts-de-Seine, Georges Siffredi, suivi d'une visite des installations (tribunes, vestiaires, pelouses synthétiques) et de discours à rallonge, à l'exception de celui de la Ministre.
Quand ils s'invitent sur le terrain des sportifs, les élus locaux ne font pas semblant pour les éclipser et c'est à peine si on aura aperçu au milieu des écharpes tricolores les Internationaux Timothée Clément, Gaspard Xavier, Emma Ponthieu et Albane Garot lesquels auraient à coup sûr régalé les huiles locales d'une démonstration de leur talent.
Il faudra donc attendre les test events du printemps pour voir du sport au stade Yves-du-Manoir en attendant le coup d'envoi des tournois olympiques masculin et féminin à partir du samedi 27 juillet, 10 heures.
Le terrain principal avec 13 000 places durant les JO
D'ici là, il faut se réjouir que le stade centenaire, épicentre des Jeux de 1924, ait bénéficié d'une rénovation complète pour cette échéance olympique. Après 22 mois de travaux, pour un montant de 101 millions d'euros financés à 90 % par le Département des Hauts-de-Seine, trois terrains synthétiques éclairés de hockey sur gazon sont sortis de terre, l'un pour les entraînements, le second doté d'une tribune de 1 000 places, tandis que la tribune historique du terrain principal, vestige du stade d'origine avec ses 6 000 places, a été remise aux normes. Elle sera complétée par des gradins éphémères installés pour les Jeux pour une capacité d'accueil de 13 000 spectateurs.
En plus de bâtiments administratifs et techniques (vestiaires, salles de réunion, de réception et de musculation), quatre terrains de football, 3 de rugby (tous en synthétiques, éclairés) et un nouvel anneau d'athlétisme de 200 m complètent ces installations sportives dernier cri qui réhabilitent ce haut lieu du sport français, théâtre d'une finale de Coupe du monde de foot (1938), de 42 finales de Coupe de France, de 79 matches de l'équipe de France et de multiples rencontres internationales, toutes disciplines confondues.
Au lendemain des Jeux, la Fédération française de hockey s'implantera de manière pérenne au stade Yves-du-Manoir qui accueillera, outre ses locaux, son centre national d'entraînement. On y croisera alors des sportifs à temps plein.