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Paris 2024

Florian Rousseau : « Quand Gérard Quintyn dit quelque chose, ç'a du poids »

Florian Rousseau, directeur de la performance olympique, ici au Vélodrome national. (E. Garnier/L'Équipe)
Florian Rousseau, directeur de la performance olympique, ici au Vélodrome national. (E. Garnier/L'Équipe)

Le directeur de la performance olympique Florian Rousseau est revenu sur la sélection du sprint français pour les Jeux et l'apport de Gérard Quintyn auprès du staff.

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La sélection du sprint français, en piste, a été officialisée samedi. Du trio de vitesse masculin à l'absence finale du féminin, en passant par l'apport de Gérard Quintyn, appelé au côté du staff fédéral, Florian Rousseau est revenu, en marge du Championnat de France de VTT où il se trouvait ce week-end, sur cette sélection.

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Grengbo confirmé dans le trio de vitesse

Sébastien Vigier et Rayan Helal semblant indéboulonnables dans le trio de vitesse par équipes, la dernière place olympique se jouait entre Florian Grengbo - médaillé de bronze olympique à Tokyo avec ses deux camarades - et Melvin Landerneau. « J'ai été clair en début d'année que j'attendais plus de Florian Grengbo, tranche Rousseau. Dans sa régularité, dans le quotidien et en compétition. Les Championnats d'Europe (argent par équipes derrière les Pays-Bas, mi-janvier), c'était bien mais ce n'était pas suffisant par rapport à ce qu'il est capable de délivrer et par rapport aux performances réalisées. »

Dans le même temps, Melvin Landerneau, longtemps retenu par une blessure au genou, avait été emmené à Hong Kong (cédant sa place pour le tour principal à Grengbo) et Milton pour l'ultime manche en Coupe des nations. Il occupe finalement le poste de remplaçant. « Il revient à son niveau, détaille Rousseau. Nos critères sur la piste, sont assez objectifs, notamment en termes de performance et de résultat, c'est chronométré. Mais il est important, bien sûr. Il peut se passer tellement de choses encore jusqu'aux Jeux... Avec la vitesse par équipes, on travaille sur un collectif. »

La non-qualification de la vitesse par équipes féminine

Neuvième du classement qualificatif olympique, le trio féminin ne verra pas les Jeux de façon collective - seules Mathilde Gros et Taky Marie-Divine Kouamé y seront en individuel. « On aurait pu peut-être arrêter avant, concède Florian Rousseau. Mais on a joué notre chance à fond (avec les trois Coupes des nations entre février et avril). »

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Cette non-qualification peut-elle paradoxalement soulager Mathilde Gros, qui portait en grande partie les performances chrono du trio ? « Je ne peux pas répondre à sa place, je ne lui ai pas posé la question. » Le directeur de la performance olympique relève quand même la capacité de la championne du monde 2022 « d'avoir switché après la déception. Le lendemain (à Milton), il fallait avoir la capacité à se remobiliser, ce qu'elle a réussi à faire puisqu'elle a gagné en vitesse ».

L'apport de Gérard Quintyn

En décembre, la Fédération avait officialisé la présence de Gérard Quintyn (entraîneur national de la poursuite tricolore de 1977 à 1992, puis responsable du pôle sprint à l'Insep à partir de 1993, et surtout l'entraîneur de Florian Rousseau tout au long de sa carrière) auprès du pôle sprint, comme une sorte d'accompagnateur en marge de l'organigramme officiel.

Après des Mondiaux ratés en sprint féminin et le changement d'entraîneur de Sébastien Vigier, passé de Grégory Baugé à son adjoint Alexandre Prudhomme, le signe d'une fébrilité du sprint à six mois des Jeux ? « Non, il n'y avait pas de problématique. Ç'a été ma volonté, explique Rousseau. C'est Grégory Baugé (responsable du pôle sprint) qui fixe les grands axes stratégiques de travail. Et on avait déjà renforcé, notamment avec Michaël D'Almeida (double médaillé olympique et champion du monde par équipes), depuis fin 2022, qui intervient beaucoup en compétition sur le coaching et tout ce qui est tactique. Gérard Quintyn est venu là, notamment pour accompagner les coaches. Le mot compagnonnage, pour moi, est important. C'est une personne - comme dans le milieu de l'entreprise - qui vient faire du coaching. »

En début d'année, Gérard Quintyn avait confié à L'Équipe : « Je me suis juste permis d'aller voir deux coureurs parce que leur manière de faire me choquait. Depuis peu, les choses semblent aller mieux », précisait-il dans la foulée. « Je crois que quand on a Gérard Quintyn qui dit quelque chose, qui témoigne simplement de toute son expérience, ç'a du poids », conclut Rousseau.

publié le 7 mai 2024 à 13h29
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