L'ÉQUIPE

Walid «Usmakabyle» Tebane, champion du monde de PES 2019 : « Mieux que dans un rêve »

Usmakabyle pose avec son trophée (Emirates Stadium, à Londres)
Usmakabyle pose avec son trophée (Emirates Stadium, à Londres)

Le joueur français de l'AS Monaco esports a signé un retour fracassant en remportant sa troisième PES League, ce week-end à Londres. Interview.

ma liste
commenter
réagir

Walid, tu as remporté ta troisième PES League mondiale à l'Emirates Stadium (Arsenal), samedi. As-tu démontré selon toi que tu étais le meilleur joueur de l'histoire du jeu ?

L'ÉQUIPE

Ce n'est certainement pas à moi de le dire, et c'est d'ailleurs beaucoup trop tôt pour pouvoir l'affirmer. Je n'ai que trois saisons complètes sur PES et, même si j'ai un super ratio, ce serait un manque de respect pour tous ceux qui sont sur le circuit depuis tant années...

Ce triomphe à Londres, qui plus est contre le tenant du titre et devant une salle acquise à ta cause, représente-t-il le meilleur moment de ta carrière ?

J'avais déjà préféré mon titre de 2016 (à Milan) à celui de 2015 (Berlin), car il a été partagé avec plus de Français. Cette fois, on était encore plus nombreux, même ma mère était présente à Londres. Le niveau du tournoi était aussi plus relevé que lors des précédentes compétitions, avec quatre champions du monde (N.D.L.R : Ettorito, GuiFera, Christopher Maduro Morais et donc Usmakabyle) et, cerise sur le gâteau, je bats Ettorito en finale, le tenant du titre et le meilleur joueur du moment. Même dans un rêve je n'aurais pu imaginer un tel scénario ! Donc oui, c'est ma plus belle victoire, d'autant qu'il ne faut pas oublier que j'étais absent depuis quelques années...

L'ÉQUIPE

Ne regrettes-tu pas justement d'avoir privilégié FIFA ces dernières années, alors que tu aurais pu marquer encore davantage la PES League de ton empreinte ?

Oui et non. Certes j'aurais pu, et sans doute dû, continuer sur PES, mais cela reste une expérience vraiment enrichissante. Il faut savoir prendre des risques dans la vie et ne pas toujours rester dans sa zone de confort. Cela m'a beaucoup servi, j'ai progressé sur d'autres aspects, parce que sur FIFA j'étais loin du Top 10 mondial. J'ai été obligé de faire encore plus d'efforts pour progresser sur un nouveau jeu, gagner des tournois où j'étais loin d'être favori et avec autre chose que le simple talent. Ça te fait évoluer d'un point de vue psychologique. J'ai l'impression qu'aujourd'hui tout ce travail a payé !

Quelles sont les principales différences selon toi entre les scènes compétitives de PES et FIFA ?

Les mentalités sont différentes : PES est beaucoup plus populaire, plus ouvert, tout peut se passer dans un tournoi. J'apprécie aussi l'arrivée du coop qui permet une approche de la compétition. Il y a plus d'émotion sur Pro Evolution Soccer que sur FIFA, qui me semble être un espace plus professionnel. Mais sur les deux scènes, il y a des personnes géniales et de très grands joueurs.

Que peut-on te souhaiter pour la saison à venir ?

Il faudra refaire tout simplement les mêmes performances, en parvenant à décrocher aussi ce titre de champion du monde en coop. On a déjà remporté l'eFootball.Pro avec Monaco, je sais que la saison prochaine sera plus ambitieuse, avec plus de clubs engagés notamment. À nous de reproduire la même performance en remportant la saison 2 !

publié le 2 juillet 2019 à 16h00 mis à jour le 3 juillet 2019 à 12h45
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte