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Trophée des champions : le duel PSG-Montpellier à Beaublanc, la célèbre enceinte de Limoges

Le Trophée des Champions de handball se jouera au Palais des Sports de Beaublanc, salle habituellement dédiée aux basketteurs du CSP Limoges. (Romain /) Perrocheau L'Équipe
Le Trophée des Champions de handball se jouera au Palais des Sports de Beaublanc, salle habituellement dédiée aux basketteurs du CSP Limoges. (Romain /) Perrocheau L'Équipe

Le Trophée des champions entre Paris et Montpellier se joue à Limoges, dans le Palais des Sports de Beaublanc. Une incursion des handballeurs dans l'antre d'un club de basket qui pourrait devenir une habitude.

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Limoges ? Beaublanc ? On pense basket, bien sûr. Le CSP, fondé en 1929, champion d'Europe en 1993, onze fois champion de France, est une institution locale et du basket français. On peut éventuellement répondre rugby, pensionnaire du stade de Beaublanc, actuellement en Fédérale 2, quart-finaliste du championnat de France en 1950. Faudra-t-il désormais compter avec le handball, et pas seulement pour le Trophée des champions ce samedi (PSG-Montpellier, à 18h) ?

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Le Limoges Hand 87, né en 2005 de la fusion de deux clubs locaux, évolue en ProLigue (2e division, 6e en 2018-19), avec l'ambition affichée d'intégrer la Lidl Starligue dans un futur proche. Mais les handballeurs se sentent à l'étroit dans leur salle Henri-Normand. D'où des délocalisations, dans la salle des basketteurs notamment : trois fois la saison dernière, en établissant au passage un record d'affluence en Proligue (4 427 spectateurs), six fois en 2019-20. « Nous avons montré que nous pouvons jouer à guichets fermés à Beaublanc, témoigne Alain Aubard, président du LH87. Le trophée des champions, c'est une récompense pour notre travail. »

« Les clubs doivent rester autonomes et penser mutualisation » - Emile-Roger Lombertie, maire de Limoges

Un symbole pour l'avenir aussi sans doute. Car si le LH87 fonctionne essentiellement avec des fonds privés, il a besoin de la ville pour trouver un terrain. « La Mairie joue le jeu et nous discutons avec le basket pour partager leur salle, poursuit le président Aubard. Nous n'avons pas la prétention d'être au niveau du CSP, qui aura toujours la priorité. Mais nous réfléchissons à la modularité de Beaublanc. »

Même son de cloche du côté de la Mairie. « Les clubs doivent rester autonomes et penser synergie et mutualisation entre eux, réagit le maire Emile-Roger Lombertie. La Ville ne peut pas tout faire, mais peut aider à travailler sur les infrastructures. Il faut pour cela une coordination entre les clubs, les collectivités et les institutions sportives pour articuler les calendriers, changer les tracés... »

Le message est passé au niveau national. À la Ligue nationale de handball, on a compris que les collectivités ne pouvaient plus construire des salles spécifiques à chaque sport. Pour que les clubs puissent répondre aux exigences des Ligues, la principale étant de jouer sur des sols avec un seul tracé (fini les gymnases avec les tracés rouges pour le basket et jaune pour le hand, entre autres). « Nous avons demandé à nos partenaires d'inventer un sol qui se démonte rapidement pour ne bloquer aucun des autres sports », explique Olivier Girault, le président de la LNH. La cohabitation, nouvelle tendance du sport en salle français.

publié le 31 août 2019 à 08h00
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