Il y a eu Laura Flippes, qui part pour Paris 92 après six ans au club, puis Laura Glauser, dix ans en Lorraine mais future joueuse de Györ (Hongrie). Une autre historique va quitter Metz Handball l'été prochain : Grâce Zaadi. La demi-centre internationale (26 ans, 115 sélections) a annoncé ce mardi soir qu'elle jouait ses derniers mois avec les championnes de France avant de partir pour la Russie puisqu'elle s'est engagée avec Rostov.
« Plus les années ont passé, plus j'ai eu envie de tenter une expérience à l'étranger, a-t-elle justifié. Mais pas n'importe laquelle, je ne voulais pas partir pour partir. Lorsque l'opportunité de Rostov s'est présentée à moi, j'ai longtemps réfléchi et je pense que c'est le bon moment dans ma carrière et dans ma vie de femme. »
Le club rivé sur le Don est un mastodonte européen, triple champion en titre de Russie, finaliste de la Ligue des champions l'an passé après avoir battu... Metz en demi-finales (27-25). Cette saison encore, les deux clubs se croiseront en Coupe d'Europe puisque les deux équipes figurent dans le même groupe du tour principal, les Russes venant en Lorraine pour la reprise de la compétition, le 25 janvier.
Mayonnade réfléchit toujours
Pour Zaadi, capitaine de Metz et leader du secteur offensif de l'équipe de France, il s'agit d'une nouvelle aventure, la première à l'étranger pour celle qui a été formée à Issy-les-Moulineaux avant de rejoindre la Lorraine, où elle s'est révélée. Il s'agira pour la championne du monde (2017) et d'Europe (2018) de s'imposer dans un effectif à dominante russe au côté de la star Anna Vyakhireva. Comme l'avait réussi la Française Siraba Dembélé avant elle, entre 2016 et 2018.
Pour Metz, ce départ sera difficile à compenser. Au même poste évolue l'hyper-talentueuse Méline Nocandy (21 ans), qui a tout pour éclore. L'Allemande Xenia Smits peut également jouer demi-centre et le club croit toujours pouvoir la prolonger, alors qu'elle arrive en fin de contrat en juin. Comme il compte sur l'entraîneur, Emmanuel Mayonnade, en réflexion pour continuer, même si la tendance est à ce qu'il reste.