L'ÉQUIPE

Siraba Dembélé : « On est tous dans la même galère » après le report des Jeux

Siraba Dembélé et Olivier Krumbholz, sélectionneur des Bleues. (S. Boué/L'Équipe)
Siraba Dembélé et Olivier Krumbholz, sélectionneur des Bleues. (S. Boué/L'Équipe)

La capitaine de l'équipe de France féminine se montre plutôt rassurée après le report des Jeux Olympiques prévus cet été. Même si, comme le sélectionneur Olivier Krumbholz, elle a conscience de la nécessité de tout réadapter.

ma liste
commenter
réagir

Siraba Dembélé (capitaine de l'équipe de France féminine, après le report des JO) : « Il n'y a pas vraiment de grande surprise sur le report, personne n'aurait pris de risque au niveau de la santé des athlètes et du monde entier, c'est ça qui était en jeu. Après, c'est vrai que tout le monde s'est préparé pour cet été... Il va falloir repousser d'un an, réorganiser toute la préparation, certains vont être avantagés, d'autres moins mais ça fait partie du jeu, c'est comme ça. On est tous dans la même galère, ça va être une question de réorganisation. C'est reparti pour un an de prépa (sourire). Personnellement, j'avais mis un coup de turbo, j'ai repris plus tôt qu'il fallait (après sa grossesse), j'y suis allée ! Mais tant pis, ça me laisse un peu plus de temps pour me préparer. Ça m'arrange mais une sélection qui est vraie aujourd'hui ne le sera pas forcément dans un an. Énormément de choses peuvent changer. Les personnes qui peuvent être en danger pour la sélection dans un an, c'est forcément nous, les trentenaires. C'est une chose de vouloir y participer et une autre d'être en forme. »

L'ÉQUIPE

« On avait planifié beaucoup de choses, étant qualifiés tôt. Aujourd'hui, tout est remis en cause. »

Olivier Krumbholz, sélectionneur

Olivier Krumbholz (sélectionneur de l'équipe de France féminine) : « Je suis très partagé. C'est bien sûr une immense déception, on prépare cette fête tous les quatre ans, on a apporté beaucoup d'application à la construction des programmes, on avait planifié beaucoup de choses, étant qualifiés tôt (depuis décembre 2018), en mettant des filles au repos en 2019 pour réaccélérer en 2020. Aujourd'hui, tout est remis en cause. Mais c'est aussi une forme de soulagement, la pandémie étant ce qu'elle est, les possibilités d'entraînement inexistantes actuellement et pour quelques semaines, ça devenait compliqué de se projeter. Maintenant, je souhaite que les autres instances du hand puissent se positionner assez vite pour construire avec nos partenaires, et notamment les clubs, un programme jusqu'à l'été 2021.

Bien sûr que pour celles qui étaient blessées et out pour JO (Manon Houette, voire Laura Glauser), c'est une bonne nouvelle. Pour d'autres... Je prendrai les meilleures. Le Mondial ayant été une alerte très forte, est-ce que certaines anciennes sont capables de déclencher un plan ORSEC sur une période qui est longue, de 15-16 mois, qui permet de faire de belles choses ? En individuel, on voit des champions olympiques à 35 ou 36 ans. »

publié le 24 mars 2020 à 15h56 mis à jour le 24 mars 2020 à 16h52
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte