« Qu'est-il arrivé pour que le MHB s'effondre ainsi ?
Kiel a été plus fort que nous, physiquement, mentalement. On était trop faibles pour gagner ce match-là, mais on pouvait se qualifier. Pour ça, il aurait fallu avoir plus de cran, plus de mental, pour accepter d'être dominés mais de se battre sur un ou deux ballons pour les empêcher de revenir à la fin. Notre effectif est trop jeune pour pouvoir aller plus loin en Ligue des champions. On n'a pas suffisamment de joueurs vraiment expérimentés qui connaissent ce genre de situation. Ce n'est pas normal qu'on marque aussi peu de buts. On a manqué d'audace dans le jeu de transition, on a joué avec la peur. C'est un apprentissage pour cette équipe.
C'est ce mental qui a manqué dans ces dix dernières minutes sans un seul but marqué ?
Déjà, pour marquer, il faut tirer. Quand tes arrières refusent les tirs, c'est difficile et quand ils les prennent, ce sont des pétards mouillés. À un moment, c'est la tête qui fait avancer le corps. Et on était trop faibles dans la tête.
C'était le dernier match de Coupe d'Europe de votre carrière. Cela représente-t-il une émotion particulière ?
Je suis dans la colère et dans la frustration, même si je ne le montre pas, ça fait trente-six ans que je masque mes émotions. Après, ce que soit la dernière, ce n'est pas un sujet. La première ou la dernière défaite est toujours amère. C'est peut-être aussi pour ça que j'ai envie de prendre un peu de distance avec ce métier, parce que tu te bouffes de l'intérieur dans la préparation, le match et l'après-match. »